Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Cela fait plus d’un an maintenant que les samedis après-midis, je fais du cheval – de l’hippothérapie comme disent les grands – avec Delphine et Géraldine à l’Equité.
Si comme à mon habitude, j’annonce une fois sur deux que je n’ai pas envie d’aller faire du cheval, une fois sur le canasson, je m ‘éclate. Je suis capable auourd’hui de monter seul l’animal et le guider sur la piste, mais mon plus grand plaisir est de le monter avec la monitrice et de l’emmener au trot, puis au galot. C’est comme les montagnes russes, le vivant en plus.
Je n’ai jamais aimé l’hôpital, synonyme pour moi de pleins de désagréments dont les piqûres, les “pas-bouger”, les électrodes et les pleurs stressants des autres enfants. Mais avec le temps, une bonne dose d’encouragements et de réassurances permanentes, je finis par m’y faire.
Ainsi, je me suis retrouvé hospitalisé pour 24 heures. Je n’étais pas malade, non, mais il fallait, paraît-il, analyser mon sommeil pour que je dorme mieux. Au programme : prise de sang toutes les deux heures en journée et toutes les heures la nuit. - Je veux pas de piqûre ! Pas de petite piqûre ! - Tout va bien se passer, Lou. On va juste te mettre une crème pour que tu ne sentes rien... - Non, je veux pas ! Pas la crème ! Lilli, l’adorable infirmière : - Alleï, Manneke, tu dois faire confiance. Moi, je te dis que tu auras pas mal avec cette crème. Après insistance, j’ai obtempéré. Sa franchise me plaisait bien. Une heure plus tard, est venu le moment de la piqûre. Panique à bord, mais au final, le catétère était en place. J’étais plutôt rassuré à l’idée qu’on ne me piquerait qu’une seule fois, bien que cet énorme bandage qui immobilisait ma main fût plutôt emmerdant.