Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Comme c'est bientôt la fête de la musique, mais aussi la fête du quartier où je voudrai sûrement faire mon petit concert dans la rue, voici comme promis la suite (mais pas la fin) de ma jam avec Charles Loos.
Pendant mon goûter, on sonne à la porte. Quelqu’un dont je ne connais pas la voix entre dans la pièce. - Bonjour, Lou. - Bonjour. T’es qui toi ? Papa intervient : - Devine… - Je sais pas. - Quelqu’un dont tu ne connais pas la voix parce qu’il ne chante pas, mais par contre dont tu connais bien sa musique que tu aimes beaucoup.
Sans hésiter : - Charles Loos ! - Oui ! Sourire banane qui se perd dans ma tignasse. Je l’aborde directo : - Dis, Charles Loos, est ce que tu connais Jordi et Bruno ? Bruno, il parle comme ça –prenant une voix grave, éraillée et gouailleuse - : « ha, ouais, ouais, c’est moi Bruno et je cherche ma balle de foot dans ce putain de bus… » - Lou, si tu expliquais d’abord qui sont Bruno et Jordi. Je ne m’en prive pas.
Papa m’annonce ensuite que Charles Loos est venu pour jouer au piano avec moi. Yes, yes, yes !
J’en ai marre. – Stop – Fatigué, crevé, épuisé. – Stop – La fin de l’année. – Stop – La perspective des vacances qui se font attendre. – Stop – La maison de campagne pour aller voir le papa-mouton-petit-veau. – Stop – La mer aussi, avec les montagnes russes de Plopsaland. – Stop – Papa, tu feras, youh ! Encore plus fort qu’au ski. – Stop - Et puis, il y a cette peur de l’alarme incendie à l’école. – Stop – Obsessionnelle. – Stop – Trop fréquente. – Stop - Tout comme Bruno. – Stop – Son inimitié m’a montré la voie à suivre lorsque je ne suis pas d’accord. – Stop – Du coup, je dis la même chose à mes profs ou mes éducatrices : je t ‘aime plus ! – Stop – Dur, dur, l’amitié . – Stop - Je somatise à fond, jusqu’à l’indigestion – Pas stop – Vivement les vacances. – Stop -
- Dis, maman, quand on est mort, on est avec les oiseaux ? - Pourquoi tu dis ça, Lou ? Parce qu’on t’a dit qu’on allait au ciel ? - Oui. - Mais tu sais, quand on est mort, on n’a plus de corps. Notre esprit, notre pensée, s’en va… sans doute beaucoup plus loin que là où volent les oiseaux. - On dépasse les oiseaux alors ? - Oui. - Mais on va où ? - Et bien, c’est ça le grand mystère : comme quand on est mort, on ne peut plus parler, les gens qui sont morts n’ont jamais pu nous expliquer où on allait. - Ah oui, quand on est mort, on ne sait même plus dire un mot ! - Oui, c’est ça. Et ce n’est que qu’à ce moment là qu’on se dit : « Aaaah, c’est ça qui se passe quand on est mort ! ». - Ah oui, on le saura que quand on sera mort.
Conclusion, « vu » de cette manière, ce sujet existentiel ne m’inquiète pas, ou plus … enfin rarement. L’éveil à la vie, quoi !