Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
610. Chronique du temps qui passe (46) : A toutes les sauces.
Si je parviens de plus en plus à suivre et entretenir des dialogues avec mes vieux sur des sujets divers, je dois bien reconnaître que mes passions–obsessions occupent le reste de mon temps. Trois d’entre elles monopolisent mon esprit en permanence : les piles usées des jouets électroniques –rien de nouveau de ce côté là, la musique – mais cela, vous l’aviez compris - et… - devinez ? - … Méga, la chienne. Ben oui, au fil des mois, il n’y en a plus que pour elle. « Le pied intégral » est bien entendu d’associer les deux dernières passions, c’est à dire jouer au piano en chantant des paroles à propos de Méga (cfr. la dernière vidéo musicale). La chienne est donc mise à toutes les sauces.
Au plus je grandis, au plus une complicité grandit aussi avec ma sœur Eva. Bien que je n’ai que neuf ans et elle treize et demi, elle quitte régulièrement ses intérêts d’ado pour descendre dans mon air de jeu. Elle m’invite par exemple dans sa chambre pour bidouiller des sons sur son ordinateur, le must étant de nous filmer avec sa caméra puis, à l’aide d’un logiciel, de trafiquer la vitesse du son enregistré. Cela a déjà donné lieu à des fous rires que je ne suis pas près d’oublier.
A d’autres moments, on joue à « Méga, debout ! » dans le fauteuil du salon qui rebondit. Elle doit me dire : - Méga, debout ! Je dois alors me lever, mais aussitôt, elle me repousse et je retombe dans le fauteuil. Le principe étant de faire comme si Méga, la chienne, désobéissait. Une fois, dix fois, cent fois… jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus. Comme à mon habitude dans ce genre de relation – NDLA : et ailleurs -, je dicte les phrases que mon partenaire de jeu se doit de répéter avec le ton ad hoc : - Alors, fâche-toi sur Méga ! Et tu dis : « M’enfin, cette chienne ! Vas-tu te lever !?» et alors, tu me repousses plus fort encore ! Et Eva de se prêter de bon cœur à toutes mes requêtes.
Pendant ces vacances de Noël, la complice m’a proposé d’enregistrer une vidéo, en cachette de papa et maman, pour leur faire un cadeau commun. Nous nous sommes donc retirés dans sa chambre pour nous exécuter, et le soir du réveillon, nous leur avons offert un DVD avec le film dessus. C’était le cadeau parfait : on a tous ri en l’écoutant et j’étais fier de leur offrir un tel présent.
Si je suis un Petit Prince, Eva est sans aucun doute une Princesse de cœur.