Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Comment résumer deux mois d’été, tout en contraste. Guerres et paix, rires et larmes…
Comme lors de chaque vacances, mes vieux ont décidé de s’attaquer à un objectif précis, en l’occurrence cette fois : m’aider à arrêter mes tocs, qui sont devenus de plus en plus envahissants et qui viennent se rajouter à mes gestes de réassurance quasi permanents, exceptés les moments où je joue de la musique –et pour cause, mes mains sont alors occupées par le clavier -. Ainsi, ce combat, le plus souvent amical mais parfois conflictuel, rythma nos vacances, tout comme une météo très capricieuse, entre soleil et pluie. Il faut dire que depuis quelques mois et à la moindre occasion, ces petits gestes qui, selon leurs dires, sont « sales », se sont multipliés de manière exponentielle. Je mets ainsi régulièrement mes pieds chaussés en bouche, ou je pose mon visage contre le sol comme un sioux écoutant les rails vibrer à l’approche du cheval de fer, voire parfois j’embrasse la terre comme ferait le pape à chacune de ses descentes d’avion. Je frotte aussi ma bouche contre toutes les poignées de portes que je franchis ou j’embrasse la lunette des toilettes après y avoir fait mes besoins ; sans parler de mes tee-shirts que je mets en bouche et tous ces petits rituels qu’il me faut absolument accomplir et qui s’éternisent de plus en plus, comme par exemple avant de venir à table pour le repas…