Journal de Lou
un petit prince pas comme les autres
  Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
 

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...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).

Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.

Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.

En savoir plus ? Rendez-vous sur la page lisez-moi.
 

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mardi 30 mai 2006

503. Au premier degré.

Dimanche soir :
- Dis, maman, je ne suis plus un bébé ! Je ne vais pas aller à l’école chez Marie-Anne ?
- Mais non, Loulou, tu es grand maintenant. Demain, tu iras chez Monsieur Guy, comme d’habitude.

Au moment du coucher :
- Si je fais pas Monsieur l’âne, j’irai pas chez Marie-Anne ?
- Mais non, Loulou. …Mais pourquoi tu parles tout le temps de cela ?
Silence radio.

Lundi matin :
- Je suis en primaire, hein ? Je suis plus en maternelles, chez Marie-Anne ?
- Mais bien sûr que non, Chounet.
- Et je vais aller chez Monsieur Guy, hein !?
- Oui, Lou. Tout va bien.

Lundi, au retour de l’école :
- Je veux pas aller chez Marie-Anne.
- Et pourquoi ?
- Parce que je suis un grand garçon, parce que je ne veux pas aller sur la table « Peto »*

Et ainsi de suite jusqu’au souper… où je remets une fois encore le couvert avec ce sujet.

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Par Bèrlebus, à 13:09 :: Au jour, le jour :: #582 :: 8 commentaires
 

mercredi 24 mai 2006

502. Le vrai du faux-vrai qui n’est pas faux.

Madina par çi, Madina par là…
Il n’y en a plus que pour Madina, de la même manière qu’il n’y en eut plus que pour le Petit Chien Courage en son temps.
Mais pour vous dire la vérité : Madina, n’est pas Madina.
Madina, en vrai, s’appelle Jordi. Vous me suivez ?
Tandis que Madina, c’est le prénom d’une petite fille qui est dans le bus qui me ramène tous les jours de l’école.
Madina, l’autre, enfin Jordi, est aussi dans le bus. Et puis, il y aussi un autre garçon qui est très handicapé et qui gémit beaucoup.
Dans mon bus, il y a donc Momo, Madina et Madina et plein d’autres enfants.
Enfin, pour être clair : Madina n’a pas d’accent de banlieue, mais Jordi bien.

Mais voilà, j’ai décidé que cette voix que j’entends dans le bus et qui me plaît, portera le nom de la fille. Point barre.


Avec tout ça, mes vieux on été complètement largué car il ne voyaient aucun Madina dans le bus qui corresponde à l’imitation que je faisais, hormis une charmante fille d’environ 10 ans. Il a fallu deux semaines et un interrogatoire serré pour qu’enfin ils comprennent le transfert.

Avec l’accent du cru :
- Hé, papa, c’est moi Madina ! Je suis dans le bus avec Loulou !
- Mais t’es qui alors ? Jordi ou Madina ?
- Je suis Madina qui est Jordi

Le matin, en arrivant à l’école, la première chose qui m’intéresse est d’aller voir Madina-Jordi.
- Hé, papa, on va aller voir si Madina est là ?
- Moi je ne vois pas Madina dans la cour, mais je vois Jordi.
- Ha ! On va alors aller voir Madina.
Et on va saluer Jordi.
Par Bèrlebus, à 17:50 :: Au jour, le jour :: #581 :: 4 commentaires
 

lundi 22 mai 2006

501. Les lumières d’« Archive ».

Lights-ArchiveSamedi après-midi, papa est parti faire une course.
Lorsqu’il est revenu, il m’a annoncé qu’il avait un cadeau pour moi.
Il m’a fait toucher un petit boîtier en plastique plat.
J’ai tout de suite deviné, le sourire banane à l’appui :
- Le nouveau disque d’ « Archive » !
Jeudi déjà, pendant le goûter, on avait entendu à la radio deux nouvelles chansons. Papa m’avait alors annoncé que leur nouveau C.D. allait sortir le lendemain, vendredi.

Ni une, ni deux, je demande de l’écouter.
- Ben, viens avec moi le mettre dans le lecteur, Lou !
Gloups ! Qu’est-ce qu’il lui prend. Ça fait des plombes qu’il ne m’a plus demandé de faire cela… Je sais pas faire ça, moi !
- Allez, viens, c’est facile. Tu l’as déjà fait.
Soit. Je ne moufte pas. J’ai trop envie de l’écouter.
On s’assied dans le fauteuil près de la chaîne hi-fi.
Papa me demande de lui donner mes mains pour me guider afin d’ouvrir le boîtier.
A mesure qu’il contrôle ma main, plaçant chaque doigt à une place précise, il m’explique comment cela va s’ouvrir.
Bon, c’est pas évident avec des petites mains. De plus, la fine épaisseur rend difficile la séparation du couvercle de son socle.
Il m’aide.
Yes, enfin !

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Par Bèrlebus, à 11:05 :: Au jour, le jour :: #580 :: 6 commentaires
 

mardi 16 mai 2006

500. 500ème impro de Maestro Lou

Cela doit faire environ la cinq centième heure que je passe derrière le clavier du synthétiseur que j’ai reçu pour mon sixième anniversaire.
Et j’adore ça… progressant pas à pas depuis bientôt deux ans.
Depuis le début, je n’ai reçu aucun cours. Il y a déjà assez de choses essentielles à m’apprendre en priorité, inutile de me surcharger de devoirs supplémentaires, et ainsi me dégoûter de la musique.

Le piano, c’est donc ma récréation.
C’est ma thérapie à l’éveil, à la créativité.
C’est aussi une sacrée coordination de mes mains.
C’est enfin un exercice de mémoire, car si je peine encore souvent pour me remémorer une simple journée passée en classe, et à fortiori un passé plus lointain, je suis capable de rejouer n’importe quand une mélodie simple que j’ai composée, même il y a quinze jours ou quelques mois.
Pour moi et mon oreille musicale, c’est simple et logique : il suffit de deux ou trois accords, et ensuite de promener des notes qui répondent bien et s’enchaînent naturellement.

Un de mes grands plaisirs est de jouer et chanter à la façon de…
En ce moment, je m’intéresse surtout à Véronique Samson, Michel Jonasz, et Supertramp dont j’ai découvert à la radio un disque que je ne connaissais pas.
Quant à Tryo - le quatrième de mon hit-parade actuel -, je préfère les imiter au djembé. Logique, somme toute, pour qui connaît leurs percussions.

Mon autre plaisir, est celui d’être enregistré afin de pouvoir m’entendre par la suite.
Ayant découvert par le film que papa a fait sur moi qu’il pouvait filmer mes musiques, je lui demande régulièrement de le faire, car cela me kiffe trop.
Ainsi, à son retour de voyage, j’ai prétexté de vouloir lui faire découvrir mes dernières improvisations pour qu’il aille prendre sa caméra.
Sa caméra, c’est son «micro» à lui…

La suite en vidéo : c’est beau, drôle, touchant et impressionnant !

(NDLA :) Voilà, pour la 500ème du journal de Lou je vous fais un petit cadeau : deux vidéos, pour trois improvisations. La première commence avec un petit peu de Jonasz, enchaîné par du Supertramp. La seconde visite le style de Véronique Samson avec parfois un touche de Nougaro.

- Lien pour la vidéo 1 (Quicktime – 3,3 M. à charger) : Lou-Jonasz-Supertramp

- Lien pour la vidéo 2 (Quicktime – 4,5 M. à charger) : Lou-Samson

Bonne vision et merci de votre fidélité qui me nourrit en retour.
Luc

Photo (Lou au piano) :
Lou, Michelk Jonasz et Véronique Samson
Par Bèrlebus, à 18:41 :: Au jour, le jour :: #577 :: 34 commentaires
 


vendredi 12 mai 2006

499. Bons baisers de Russie

Papa est parti six jours en Russie parce qu’il était invité à montrer le film qu’il a fait sur moi.

Chaque jours, maman m’annonçait que j’avais reçu un petit mot de lui en braille que je lisais avec plaisir :
- Je t’aime , mon Loulou. Même loin de toi.
- Plus que quatre jours. Je t’aime. Papa.
- Tu me manques.
- Coucou, mon grand garçon.
(…)

Et puis, je pouvais aussi lui parler un petit peu au téléphone tout les jours, mais pas longtemps.
- Tu viens dormir ce soir, papa ?
- C’est pas possible, Loulou.
- Pourquoi ?
- Parce que c’est très, très loin. Je devrais prendre l’avion, puis un autre avion, puis encore un train… Le voyage dure une bonne demi journée, mon Chounet. Tu comprends ?
Petit « oui » timide en guise de réponse.

Mais quand les échéances sont claires, je vis cela très bien.
Finalement, je préfère cette situation à l’attente d’un retour non programmé.

Photo des petits mots en braille :


bon baiser de russie
Par Bèrlebus, à 09:43 :: Au jour, le jour :: #576 :: 10 commentaires
 
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