Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Petit avant goût des vacances chez une amie de papa et maman. Allant habituellement à la piscine avec maman, j’ai bleuffé papa par mon aisance. J’ose même mettre ma tête sous l’eau. Quels progrès, quelle évolution, quelle aisance, quelle … !
J’avais pas compris. Sorry. Mes vieux m’avaient bien prévenu, mais mon disque dur ne gravait pas l’info.
- Dis, maman, à la rentrée, je retrouverais Madina/Jordi dans le bus? - Mais non, Chounet, on t’a déjà dit que Jordi ira en secondaire en septembre. - Et alors il sera dans le bus ? - Non, il ira dans une autre école.
Cette fois, je prends conscience. Je ne verrai plus Jordi. Ma réaction est immédiate. je me mets à aligner des phrases que je répète inlassablement : - Je veux aller voir Jordi. - Jordi, il est mort. - Je veux aller en secondaire avec Jordi. - On ne le verra plus jamais. (…)
Tempête dans ma tête. Cruelle déception. Dont ma compréhension tardive me prive d’adieux.
Une heure de tourment.
Litanie assurée, en guise de conversation, pour la suite des vacances. Il accompagnera l’autre sujet que je provoque régulièrement, histoire d’entendre et réentendre la même réponse : - Hein oui, je n’irai plus chez Marie-Anne ? Quoiqu’à la longue, leur réaction se mue en : - Dis, Loulou, c’est bon. Tu le sais bien ! Ou - A ton avis ? Je donne alors moi-même la réponse, ou tente encore le coup dans l’espoir d’entendre la phrase formatée que j’attends : - Quoi ? Mais pas toujours avec succès.