Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Donnez-moi un public bon joueur, quelques musiciens et je suis le plus heureux du monde. Une fois encore, la fête du quartier m’a permis de vivre une rencontre musicale improvisée. Cette fois, il s’agit d’une première rencontre avec Manuel et Antoine qui se sont joints à moi. Un pur plaisir que de partager “David”, “Le papa mouton”,tout mon petit monde intérieur ou celui de l’école pour petits gars extraordinaires.
Merci aux habitants du quartier de s’être joints à nous, d’avoir participé de bon coeur, merci Antoine, Manuel, le percussioniste dont je ne connais pas le nom... Le suite est sonore pour moi (Vite papa, un C.D. de la bande son !), visuelle et sonore pour vous.
670. Le son de l’autre bout du monde (Lou, la malice 45)
Quatre jours sans papa et maman. Non pas en classe verte, mais chez Zabeth, François, Martin et Claire, respectivemen,t, ma tante, mon oncle, mon cousin et ma cousine. Un des coins répit pour mes vieux. Un festival en Grèce.
Le coup de téléphone du soir. Ça faisait des drôles de sons. Une sorte d’écho. - C’est drôle ta voix ! Pourquoi elle est comme ça, maman ? - Parce que je suis loin, très loin. A Athènes, en Grèce. - Va encore plus loin ! Rires à l’autre bout du monde. Riant à mon tour de moi-même : - “Va encore plus loin”, l’autre !
J’ai trois papas en un : le papa rassurant (Bèrlebus), le papa déconneur, et le papa autoritaire. Trois sonorité, comme trois personnages. Je sais ainsi à qui j’ai affaire, ou plutôt, à quelle humeur je dois faire face, rien qu’au ton de la voix. Facile.
- T’es fâché - Pourquoi tu me parles sur ce ton ? - Parce que je ne suis pas d’accord, Lou. Ça c’est le papa autoritaire : ton sec, précis. Par la suite, chaque mot est articulé, répété, reformulé avec des synonymes et des constructions de phrases simples mais différentes à chaque fois, comme pour multiplier les angles d’attaque afin pénétrer la forteresse de ma raison.
...Ou l’improbable équipée. Tessa n’a pas vraiment conscience que je suis aveugle. Je n’ai pas vraiment conscience qu’elle ne me protège pas vraiment. Et nous partons à l’aventure.
Photo : Tessa et moi, main dans la main, dans le jardin de mon parrain.