Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Moi, j'suis insensible au froid. Enfin, peu. En réalité je dis jamais que j'ai froid. Et puis, j'préfère plutôt des engelures que de porter des gants ou des moufles. Imaginez, c'est comme si on vous mettait des lunettes à triple foyer alors que votre vue est bonne. Un "petit filtre à vos sens", juste comme ça.
J'ai besoin de mes mains, moi !
Ce dimanche donc, pour aller au marché, j'ai pas voulu mettre de gants, comme d'hab. Mais pour une fois, j'ai dis que j'avais froid. Du coup, quand papa a annoncé dans l'après-midi qu'il allait promener le chien en forêt, mais qu'il ne pourrait pas me prendre avec lui parce qu'il faisait trop froid, j'ai insisté pour l'accompagner. Il m'a alors fait le deal suivant : - O.K., Lou, tu peux venir avec moi, mais à condition de mettre des gants. - Oui, papa. - Oui, mais faudra pas vouloir les enlever, Lou. D'accord ? - D'accord.
Et j'ai pas moufté. Rien, nada. J'ai donné mes mains gantées à papa et à maman, et on a marché, marché, en déconnant (J'imitais une tondeuse qui tombait sans cesse en panne, parce qu'elle avait les piles usées, même que du coup, au lieu de faire le bruit d'une tondeuse, elle se mettait à faire le cri d'animaux, ou de son moteur qui casse, ou de la fusée de Barbapapa). Bref, je m'suis bien éclaté, égrainant la ballade de fous rires dont j'ai seul le secret. Parfois, mon pouce s'en allait promener du côté de l'index, parfois c'était au tour du toutou rikiki de rendre visite à son voisin. Le plus dur, était de laisser mes doigts se faire guider par ceux de papa ou maman pour revenir à leur place. Mais bon, là encore, c'est passé comme une lettre à la poste.
- C'est vrai qu'on est comme au pôle Nord, hein, maman ?