Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Si le premier jour se résume à une approche du ski, c’est-à-dire juste une prise de contact et des petites descentes de rien du tout, les trois jours suivants, la barre est placée à chaque fois un peu plus haut.
Vendredi, deuxième jours, on se paye des premières vraies descentes, de plus en plus longues, avec des bosses et tout. Et puis de plus en plus souvent, Philippe s’amuse à alterner sa position auprès de moi. Fini de me placer tout le temps entre ses skis. Petit à petit, il m’habitue à se trouver à ma gauche ou ma droite, le stick placé à l’horizontal devant moi nous servant de lien, de barre pour me tenir et me guider.
Samedi, grâce au EasySki*, une petite fixation qui tient uni l’avant de mes skis, Philippe m’apprend le chasse-neige pour tourner. J’intègre la technique de manière quasi naturelle, même si parfois, mon esprit vagabond me fait oublier de prendre de bonnes positions ou lâcher le stick qui nous unit.
Le dimanche est déjà le dernier jour. Le temps d’un dernier cours, on perfectionne la technique et, ultime étape, j’apprends à freiner en chasse-neige.
Au moment de quitter Philippe, puis Nane et Serge qui nous avaient invités, je n’ai qu’une phrase en bouche : j’ai envie de rester. Parce qu’au delà du ski, il y a aussi les parties de luges avec papa, les franches déconnades du soir dans le fauteuil de l’appartement et tout ça… Quatre jours de rêves, assurément !