Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Dès que papa est rentré de son ”film“, il m’a appelé en montant les escaliers (Moi j’étais dans mon bain). -« Coucou, mon Loulou ! » Moi : « Coucou, mon papa ! (un temps – avec la voix du petit chien courage) …euh… Bonjour Monsieur René !» Papa qui est devenu le roi des zozoteurs (grâce à moi) se reprend : « Bonzour, petit sien couraze ! » Moi : « Ah, quand même ! Bonjour Monsieur René ! » Papa : « Ze te rezoins tout de suite, petit sien couraze, ze monte les zescaliers ! » Moi : « Monsieur René, tu es rentré de ton film ? » Papa : « Oui, z’ai fini la zournée de tournaze ! » (Le tout en se criant l’un à l’autre, le temps qu’il me rejoigne dans la salle de bain.) Papa (entrant dans la pièce) : « Bonjour, petit coeur ! » Moi : « Maaais nooon, tu n’es pas papa, tu es monsieur René, tu dois zozoter ! » Chouette, il marche dans la combine : on joue cinq minutes, puis il me dit qu’il a encore un peu de travail dans son bureau. Je le rejoins au sortir du bain et grimpe à califourchon sur lui.
Trop content de le retrouver, je le serre très fort avec mes bras. Moi : « Mon papaaa ! » Papa : « Aïe, doucement, Loulou. » Moi : « Qu’est-ce qu’il a papa, tu a mal à tes épaules ? » Papa : « Ben oui, c’est à cause du film, elles sont fatiguées. » Sans hésiter, je me mets à lui caresser les épaules pour qu’il ait moins mal :« Doudouce, papa »
Bien oui, l’air de rien, jours après jours, mois après mois, j’grandis, j’prends conscience de « l’autre ». Faut dire que papa et maman insistent beaucoup à ce sujet. C’est comme à propos du film : qu’est-ce qu’ils m’ont bassiné à me répéter tout le temps que papa allait souvent être parti. C’est bon, j’ai pigé et le vis assez bien….