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dimanche 16 novembre 2003 |
118. Chronique du temps qui passe... (6) |
 Gasp ! Il pleut toute la journée... Pas de marché du dimanche avec papa. Mais j'm'en accommode et j'passe une super journée pleine de fous rires. Déjà à 4 heures du mat., j'pétais la forme. Quand papa est venu me dire gentiment qu'il fallait dormir, j'lui ai répondu, sec : "j'ai pas envie!". Il m'a dit que j's'rai crevé demain, que c'est la nuit, et que si je veux pas dormir, je dois quand même laisser les autres dormir. Faut dire que je chantais à tue-tête : "les fan- les fantômes" d'Henri Dès, en faisant des percus avec mes pieds contre le tableau d'éveil Fisher Price, qui est accroché depuis que je suis tout petit aux barreaux de mon lit (vous savez, ce panneau en plastic où il y a : un disque de téléphone qui fait "crrrr", un rouleau qui fait comme un bâton de pluie, un petit lapin et une tortue qui font la course quand on les glisse sen faisant "tac-tac-tac-tac-tac", une sonnette etc...). Moi j'adore ce truc, c'est une référence spatiale dans mon lit. Et puis j'fais presque toutes les activités créatives ... les yeux fermés (ben oui!), et avec les orteils, s'il vous plaît.
Parfois aussi -cette nuit par exemple-, j'l'utilise comme percu en shootant dedans. J'vous jure que le résultat est pas mal : genre boîte à chaussure avec des billes dedans qu'on secoue. A quatre heures du mat., dans le calme de la nuit, j'vous assure que le son en vaut la peine. Bref, papa m'a dit d'essayer de dormir et surtout de ne plus faire de bruit.
J'sais pas si j'ai dormi, mais à neuf heures du mat, papa s'est levé en m'entendant chantonner discrètement. Ben oui, l'message était passé. Quand il est arrivé dans la chambre, on s'est fait une partie de "fauteuil qui pleure" (les guili-guili article 16), en alternant les rôles. Car, nouveauté dans le domaine, j'fais aussi des guili-guili aux autres maintenant. (En réaction, mes parents y r'mettent une couche, j'le sais bien, mais j'aime les entendre se marrer.)
J'ai ensuite pris le petit déjeuner du dimanche avec papa. Ça n'en finissait pas -j'ai quitté la table à 11 heures 30- car on causait, papa et moi, des pays, de l'hiver, et surtout de Monsieur René qui passait son temps à allumer et éteindre la tondeuse à gazon. Papa jouait le rôle de celui qui s'offusquait sur Monsieur René (moi) à chaque fois que j'imitais le bruit de la tondeuse qui s'éteignait ou s'allumait. Faut dire que, en ce domaine d'imitation, j'deviens imbattable, jusqu'au détail de l'hélice qui s'arrête de tourner.
Après le petit déj., on a joué avec un jeu d'Eva-quand-elle-était-petite que papa a sorti du fond d'une armoire et que j'apprécie particulièrement : c'est un gros réveil en plastic qui parle et donne l'heure quand on tourne les aiguilles avec ses doigts. Papa m'a expliqué le principe des aiguilles (la grande et la petite) qui représente le temps qui passe, et donc les heures. J'ai pas tellement pigé, ni fais attention car le seul truc qui me branchait, c'était d'entendre la voix synthétique me donner l'heure. Faut dire qu'une de mes phrases préférées du moment, c'est de dire : "il est quelle heure ?". Parfois même toutes les cinq minutes, quand ça me prend. C'est juste un jeu, hein, parce qu'en réalité, j'm'en fous complètement de l'heure. La preuve : cette nuit. Et puis c'est une notion qui m'a l'air tellement compliquée et de tellement vous stresser parfois, vous, les-pas-comme-moi.
J'pense donc que papa, le futé, il va encore tenter de m'expliquer le sens du temps qui passe, des heures, des jours etc...
La voix synthétique du réveil: "il-est-sept-heures...-et-le-quart". Il est temps, pour papa de me rejoindre avant que j'aille au lit. (à suivre)
PS : Merci Coline et Thierry pour les CD d'Henri Dès. J'connaissais déjà, mais ça m'a remis le pied à l'étrier.
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Par Bèrlebus :: dimanche 16 novembre 2003 à 17:23 :: Au jour, le jour
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