Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
485. Self-contrôle (Chronique du temps qui passe 36)
Au retour de l’école, maman m’accueille. - Il est où, papa ? - Il joue dans le salon avec Eva. Je crise. - Je veux papa ! Il nous rejoint. - Qu’est ce qu’il se passe, mon fils ? - Je veux manger le goûter avec toi. - Tout d’abord, on ne dit pas : « je veux »… - S’il te plaît, papa, je peux manger le goûter avec toi ? - …Et ensuite, aujourd’hui, ce n’est pas possible, je m’occupe d’Eva. - Je veux pas ! - Mon bonhomme, je ne te laisse pas le choix. Tu es mon fils et Eva est ma fille. Elle a aussi besoin de son papa. Hier on a pris le goûter ensemble, et aujourd’hui tu vas le prendre avec maman pendant que je jouerai avec elle. Sa réponse ne me convient pas du tout. Je monte encore un peu plus le ton. - Bon, mon garçon, ça suffit maintenant. On n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie… C’est bon, je sais, ils n’arrêtent pas de me répéter cette phrase. Je fais diversion : - Fais « euh » ! - Non, Lou. Tu ne me parles pas sur ce ton, et puis, je ne vais pas faire « euh » si tu te comportes comme cela. Crise de chez crise. Comme d’hab. en pareille situation, je commence à le repousser. - Lou, tu arrêtes ! Il peut toujours courir !