Journal de Lou
un petit prince pas comme les autres
  Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
 

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...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).

Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.

Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.

En savoir plus ? Rendez-vous sur la page lisez-moi.
 

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jeudi 17 septembre 2009

Bienvenue

le petit princeLectrice ou lecteur qui arrivez ici, par hasard ou non,

Bienvenue en ces pages où vous découvrirez l’incroyable histoire de Lou, le petit prince de la musique, un petit bonhomme singulier.
Parmi bien d’autres choses, vous découvrirez comment en trois ans seulement, il a appris à jouer de ses dix doigts au piano. Vous irez à la rencontre du mouton, maudit puis amis, de Monsieur René, de Jordi et de tant d’autres personnages. A la rencontre de la réalité de notre famille aussi.

En ces lieux sont consignées six années de vie, avec ses rires et ses larmes.
La vie, tout simplement.

C’est « Le journal de Lou », rédigé par son papa, scénariste et réalisateur, qui un jour, a choisit de s’immerger par l’écriture dans la réalité de son fils, pour tenter de le comprendre et ainsi trouver des clés pour le sortir de son monde. C’est pourquoi « Le journal de Lou » est écrit à la première personne, avec une volonté de se mettre à sa place, même si le genre a ses limites.
Lou est aveugle de naissance et a un schéma mental singulier.
Ce sont aussi les « Lettres à Lou » - l’autre partie de ce site -, où son papa livre ses réflexions et questionnements face à l’aventure que représente « élever » un enfant sans mode d’emploi. Ces lettres sont adressées à Lou, pour un jour hypothétique où il serait capable de lire l’ensemble de ces pages. Elles sont aussi adressées à vous, lectrice ou lecteur, en guise de partage d’une expérience unique et cependant universelle.
Le récit commence en septembre 2003 quand Lou a cinq ans et se termine en septembre 2009, lorsque Lou a onze ans.
Il se poursuit ailleurs et autrement depuis.
En six années d’écriture, le style a évolué, au gré de l’évolution de Lou… et de son auteur.

Bonne promenade en ces lieux, qu’elle soit méthodique et chronologique (archives) ou aventureuses (de liens en liens dans le corps des textes).

Au fait, c’est quoi la mer ? Et le ciel ? Et les étoiles ? …sans la vue.
Et puis, qu’est ce que « voir » ?


Luc Boland alias Bèrlebus.

P.S. : « Lettre à Lou », c’est aussi un film documentaire vendu au bénéfice de la Fondation Lou, dont les objectifs ne se limitent pas à Lou.

RARE disease day 201 FONDATION LOU (Lou est l'emblème de la journée mondiale des maladies rares (2010).)
Par Bèrlebus, à 13:06 :: Infos :: #771 :: 5 commentaires
 

mardi 15 septembre 2009

676. Dernière chronique du temps qui passe (50)

De retour de l’école.
A la descente du bus, je rouspète illico sur le ton employée à mon égard par la nouvelle convoyeuse du bus. Je la parodie, prenant un ton déplaisant et gouailleur :
- Ouais, t’es trop excité, ou quoi !
- Bonjour, Loulou.
A la va-vite :
- Bonjour, maman.
Enchaînant de suite sur un ton de grand garçon :
- Mais oui, mais j’ai rien fait et elle rouspète sur moi. Elle est fâchée, alors que j’ai rien fait, quoi !
Maman s’enquière de la version officielle et s’explique courtoisement avec la convoyeuse qui lui répond aimablement que j’étais simplement très excité et en verve. Trop, apparemment.
Le bus s’en va. Maman m’interpelle :
- Qu’est ce que tu racontes, Lou ?
- Mais je sais pas, moi. J’ai rien fait.
- Qu’est-ce qu’elle t’a dit exactement ?
- “Lou, tu es trop excité”.
- Ben oui, il semble que tu étais bien excité et sans doute que les autres avaient envie d’un peu de calme.
Pendant ce temps, je monte les trois marches d’entrée menant au couloir de la maison et arrive près de mon porte-manteau où maman me déleste de mon cartable dorsal. J’ôte ma veste, la tourne dans tous les sens à la recherche de la lichette. J’entends bien la petite clochette qui y est attachée, mais je n’ai pas la tête à cela et fais n’importe quoi. Je la jette finalement à terre en déconnant.

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Par Bèrlebus, à 11:32 :: Au jour, le jour :: #770 :: 5 commentaires
 

vendredi 4 septembre 2009

675. Papa et Eva en vacances

En vacances, quand papa est avec ma soeur, ils font de drôles de truc.
Papa a bien essayé de m’emmener dans leur labyrinthe et il a tenté de m’expliquer, de sentir avec mes pieds, mais au bout de cinquante mètres, cela ne m’amusait plus du tout. Assez d’épreuves avec ce que vous savez.
Le labyrinthe, c’est un trip de voyant... alors papa et Eva se sont faits plaisirs.

Vidéo : le labyrinthe de Papa, Eva et sa copine Alice.
N.D.L.A.: Pour, nous l'espérons, votre plaisir aussi.


Labyrinthe
Par Bèrlebus, à 17:34 :: Au jour, le jour :: #769 :: 6 commentaires
 

mardi 1 septembre 2009

674. Le papa mouton mis au pas et à la bergerie !

Lou et la plage Début août.
- Qu’est ce que je lis dans ton carnet, Lou ? Ca ne va pas du tout !
- T’es fâché ?

Après la Corse, mes vieux m’ont inscrit aux activités du « groupe de jour » de mon école. Juste une semaine, car ils devaient travailler.
Je n’ai pas apprécié. C’était pas des vacances ! Et puis, il y avait la présence de « Didier ». Nos mondes s’opposent et j’aime le provoquer, jusqu’à la dispute. Il y avait enfin mon irrépressible envie de rester dans mon imaginaire du « papa mouton au groupe » accompagné de toute sa clique, plutôt que de vivre avec… le groupe.

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Par Bèrlebus, à 22:23 :: Au jour, le jour :: #768 :: 6 commentaires
 

mercredi 5 août 2009

672. Les vacances du papa mouton au groupe

le petit prince dans son hamacLes vacances, un terrain d’expériences, de nouveautés, d’émotions fortes parfois****, mais surtout de grands moments de liberté durant lesquels mes vieux me permettent de voyager dans mon monde sans queue ni tête.

Ainsi, ai-je eu le plaisir de mettre à toutes les sauces “le papa mouton”, que j’ai décidé de baptiser “le papa mouton au groupe”, en référence au “groupe de jour” de l’école (encadrement parascolaire).
Je l’ai emmené dans mes bagages avec tous les personnages de mon école, pendant que mes vieux chargeaient dans la voiture les indispensables : hamac, synthétiseur, bâteau gonflable, la petite couette toute douce, le nounours musique, le frigobox contenant le pain-de-mie-des-vacances (je déteste la baguette française), le fromage de chèvre et mes médicaments indispensables : la thyroxine du matin, la mélatonine du soir, “le petit tuyau”* et “la petite piqûre”**.

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Par Bèrlebus, à 12:42 :: Au jour, le jour :: #766 :: 6 commentaires
 

mardi 30 juin 2009

671. Plaisir partagé.

Donnez-moi un public bon joueur, quelques musiciens et je suis le plus heureux du monde.
Une fois encore, la fête du quartier m’a permis de vivre une rencontre musicale improvisée. Cette fois, il s’agit d’une première rencontre avec Manuel et Antoine qui se sont joints à moi.
Un pur plaisir que de partager “David”, “Le papa mouton”,tout mon petit monde intérieur ou celui de l’école pour petits gars extraordinaires.

Merci aux habitants du quartier de s’être joints à nous, d’avoir participé de bon coeur, merci Antoine, Manuel, le percussioniste dont je ne connais pas le nom...
Le suite est sonore pour moi (Vite papa, un C.D. de la bande son !), visuelle et sonore pour vous.
;-)

PS / NDLA : Bonnes vacances à tous !

Par Bèrlebus, à 17:06 :: Au jour, le jour :: #765 :: 13 commentaires
 

lundi 15 juin 2009

669. Les trois papas

J’ai trois papas en un : le papa rassurant (Bèrlebus), le papa déconneur, et le papa autoritaire. Trois sonorité, comme trois personnages. Je sais ainsi à qui j’ai affaire, ou plutôt, à quelle humeur je dois faire face, rien qu’au ton de la voix.
Facile.

- T’es fâché
- Pourquoi tu me parles sur ce ton ?
- Parce que je ne suis pas d’accord, Lou.
Ça c’est le papa autoritaire : ton sec, précis. Par la suite, chaque mot est articulé, répété, reformulé avec des synonymes et des constructions de phrases simples mais différentes à chaque fois, comme pour multiplier les angles d’attaque afin pénétrer la forteresse de ma raison.

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Par Bèrlebus, à 21:16 :: Au jour, le jour :: #763 :: 9 commentaires
 

lundi 11 mai 2009

666. Empathie incontrôlable

Ainsi, suis-je fait.
Lorsque Didier (nom d’emprunt) refuse d’obéir et pique sa crise à l’école, cela me stresse.
Il a beau ne plus être dans ma classe depuis cette année, il me suffit d’entendre une scène de dispute entre une éducatrice et lui, lors des “rangs” ou au “groupe de jour”, pour me foutre le bourdon.
C’est mon premier sujet de conversation à chaque descente du bus devant la maison, lorsque cela s’est produit durant la journée. Hélas, cela arrive fréquemment et particulièrement ces derniers temps.
- Bonjour, Lou. Tu as passé une bonne journée.
- Non, ma journée a été mauvaise à cause de Didier.
Le stress peut être tel, comme la semaine dernière, qu’il m’arrive d’en avoir la migraine.
- J’ai peur d’être malade.
C’est ma manière à moi d’exprimer un mal-être physique.

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Par Bèrlebus, à 18:45 :: Un monde à moi :: #760 :: 7 commentaires
 

vendredi 10 avril 2009

661. The Jetlag experiment 6 (J + 7)

Photo puis texte :
le petit prince dans la nuit au clair de lune

(suite)

Tranches de vie, la nuit. Extraits d’une “journée” tout en contraste, plus pénible que prévue, mais avec de chouettes propos entre papa et moi.

Dans le salon :
- Allez, viens, Lou ! Tu t’endors dans le fauteuil. On va promener Méga en forêt.
- Non, je n’ai pas envie.
Dans un sursaut d’optimisme un peu forcé, le père tente de me motiver :
- Mais ça va être drôle : on sera tout seul. Aller promener en forêt la nuit !
Malgré mon enthousiasme plus que modéré pour ne pas dire refus – pour moi, le jour ou la nuit, ça change rien !-, papa m’emmène.

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Par Bèrlebus, à 23:38 :: Au jour, le jour :: #755 :: 2 commentaires
 

jeudi 9 avril 2009

660. The Jetlag experiment 5 (J + 6 & 7)

(suite)

De fait, se coucher à quatre heures du matin devient plus raisonnable. Les heures s’égraînent une à une. Le programme reste invariable et les “dernières cartouches” pour me tenir éveillé, dont surtout le fait d’enregistrer les histoires sur l’ordinateur de papa ou de les écouter, représentent l’essentiel de nos occupations. D’autant qu’il m’est venu l’idée de détourner l’usage de l’enregistreur numérique pour m’amuser à me promener dans l’immense maison des Ardennes en scandant “Tom “Yorke” et d’ensuite jouir, me fendre la pêche, m’éclater et jubiler en écoutant ma voix se perdre au loin, se rapprocher, s’éloigner à nouveau de la source d’enregistrement etc.
Après une promenade nocture dans la campagne endormie – pas question cette fois, vu l’heure du coucher, d’aller saluer les animaux de la ferme avant de retrouver le “monsieur de la voierie”, alias le radiateur de ma chambre -, nous atteignons sans trop de peine quatre heure du mat. où je m’endors comme une souche.

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Par Bèrlebus, à 21:10 :: Au jour, le jour :: #754 :: 5 commentaires
 

659. The Jetlag experiment 4 (J + 6)

(suite)
(récit d’une « Nuit » qui, en réalité, est pour nous le jour entre les jours 5 et 6 de mon traitement à la mélatonine)

Recette pour tenir éveillé un petit bonhomme aveugle comme moi qui ne s’intéresse à aucun jeu de société hormis les jeux de rôle (David et le poisson, Monsieur René qui est grossier, batailles dans le canapé et autres frissons) :
- Aller sur la balançoire au clair de lune à deux heures du mat. en mettant un plastic sur la planche mouillée.
- Se balader dans le noir jusqu’au village voisin en chantant, en dansant, en courant.
- Jouer à touche-touche.
- Aller à quatre heures écouter si le cochon dort bien (hélas, oui).
- Succéder les repas à des heures folles (repas à minuit, goûter à trois heures et souper à cinq heures).
- Jouer sur mon synthé, mais je décline à chaque fois la proposition... Faut être frais pour jouer, tous les artistes vous diront cela.
- Sortir les dernières bottes secrètes à savoir :
* jouer avec des talkie-walkies (le plus gai étant d’appuyer sans cesse sur le bouton émetteur pour hacher les propos de papa qui parle).
* enregistrer des histoires sans queue ni tête sur l’ordinateur de papa.
* Ecouter le cochon que papa a filmé avec sa caméra lors d’une visite précédente (c’est mieux que rien).

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Par Bèrlebus, à 00:16 :: Au jour, le jour :: #753 :: 6 commentaires
 

mardi 7 avril 2009

658. The Jetlag experiment 3 (J + 4 & 5)

(suite)
- Nuit de lundi à mardi -

Tenir ! Tenir éveillé !
Au lieu de dormir jusque vingt et une heure, je me suis réveillé vers dix-huit heures, sortant de son sommeil papa qui venait juste de s’endormir.

Le temps de prendre le petit déjeuner, nous nous empressons d’aller voir le cochon et les « bébés moutons ».
Le soir venu, je ne demande qu’une chose : retrouver mon lit mais pour respecter le traitement et continuer à déplacer mon cycle du sommeil, je dois rester éveillé jusque six heures du matin.
Papa m’occupe comme il peut. On traîne sur la balançoire au clair de lune, on joue à touche-touche devant la maison, on écoute des CD, on se bat ou on se fait des frissons dans le fauteuil. Bref, les grands classiques.
Montain, un ami de papa, nous a rejoint et nous tient compagnie.

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Par Bèrlebus, à 21:42 :: Au jour, le jour :: #752 :: 4 commentaires
 

lundi 6 avril 2009

657. The Jetlag experiment 2 (J +3)

(suite)

Lundi, dix heures du matin. Ça y est, je dors.
Ce perpétuel changement de rythme de vie n’est pas évident. Non pas que je peine à m’endormir, mais moi, j’aime mes petites habitudes et pour le coup, je suis servi. Ceci dit, je reviens très vite « dans le positif » et me marre avec mes vieux à chaque fois que nous nous imaginons prendre, par exemple, le repas de midi à deux heures du matin, ou le repas du soir à l’heure du petit déjeuner.

Hier dimanche, papa et moi avons été promener Méga en forêt en forêt à six heures… du matin. Il faisait encore nuit. Papa m’a fait observer l’absence des bruits de la ville toute proche, puis les premiers chants des oiseaux et le hululement d’une chouette. Mais autant j’adore tous les sons de la vie, autant je ne m’intéresse manifestement peu ou pas aux chants des oiseaux.

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Par Bèrlebus, à 13:29 :: Au jour, le jour :: #751 :: 4 commentaires
 

lundi 2 mars 2009

652. A l’hôpital

Je n’ai jamais aimé l’hôpital, synonyme pour moi de pleins de désagréments dont les piqûres, les “pas-bouger”, les électrodes et les pleurs stressants des autres enfants. Mais avec le temps, une bonne dose d’encouragements et de réassurances permanentes, je finis par m’y faire.

Ainsi, je me suis retrouvé hospitalisé pour 24 heures.
Je n’étais pas malade, non, mais il fallait, paraît-il, analyser mon sommeil pour que je dorme mieux.
Au programme : prise de sang toutes les deux heures en journée et toutes les heures la nuit.
- Je veux pas de piqûre ! Pas de petite piqûre !
- Tout va bien se passer, Lou. On va juste te mettre une crème pour que tu ne sentes rien...
- Non, je veux pas ! Pas la crème !
Lilli, l’adorable infirmière :
- Alleï, Manneke, tu dois faire confiance. Moi, je te dis que tu auras pas mal avec cette crème.
Après insistance, j’ai obtempéré. Sa franchise me plaisait bien.
Une heure plus tard, est venu le moment de la piqûre. Panique à bord, mais au final, le catétère était en place.
J’étais plutôt rassuré à l’idée qu’on ne me piquerait qu’une seule fois, bien que cet énorme bandage qui immobilisait ma main fût plutôt emmerdant.

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Par Bèrlebus, à 10:58 :: Au jour, le jour :: #746 :: 9 commentaires
 

mardi 10 février 2009

651. Le Petit Prince heureux et doux comme un mouton

Ravi.
Je suis ravi de ma semaine en classes vertes.
Seul le deuxième jour fut un peu plus difficile à cause du refus du papa mouton.
Avant de quitter la ferme, j’ai été le salué, histoire qu’on cause une dernière fois « mouton » tous les deux. On est tellement pote maintenant que je m’assieds dans le foin, à ses côtés. Je l’imite à la perfection –ce n’est pas nouveau* –, tout comme ses congénères de la ferme, avec toutes leurs nuances : du chevreau à la chèvre, du mouton à l’agneau, du content au fâché, du bêêê au mêêê…
Mon « recorder player » a fonctionné à plein régime pendant ce séjour.
Dans la voiture me ramenant à la maison, mes vieux ont eu droit à une démonstration dans les règles.

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Par Bèrlebus, à 18:13 :: Au jour, le jour :: #745 :: 8 commentaires
 

mercredi 4 février 2009

650. Retrouvailles (le Petit Prince et le mouton)

Si la perspective de me retrouver à nouveau cinq jours sans papa et maman a par moment limité mon enthousiasme, celle de retrouver celui qui fut mon pire ennemi, mais devenu depuis lors mon ami, m’excite au plus haut point.

Ainsi, depuis lundi je suis en classe verte à la ferme du Monceau où se trouve le papa mouton.
Dès mon arrivée, j’ai bassiné mon instituteur afin de pouvoir aller saluer mon pote. Devant mon insistance – je suis un spécialiste du genre -, j’ai rapidement eu gain de cause.
Plaisir suprême, bêlement à la clé. Cela m’a mis de bonne composition pour le reste de la journée.

Hier, mardi, rebelotte. Il me fallait saluer le papa mouton pour pouvoir ensuite coopérer aux différentes activités. Hélas, j’ai eu beau carresser l’animal, celui-ci était trop occupé à manger que pour daigner me faire un bêlement.
Moralité, cela m’a mis d’une humeur relative pour le reste de la journée.

P’t’être qu’aujourd’hui, nous serons tous deux de meilleure composition...

P.S. : Chouette, je ne suis pas le seul à me réveiller à quatre heure du mat . J’ai trouvé un partenaire dans ma chambrée... mais hélas, on nous a prié de nous taire.
Par Bèrlebus, à 10:36 :: Au jour, le jour :: #744 :: 4 commentaires
 

vendredi 21 novembre 2008

643. Le recorder-player

les sons casque LouEnregistrer dans mon disque dur et reproduire.
Telles sont ma passion et ma saveur sur cette terre.
Je suis le “recorder” et plus que jamais, le “player”.

Depuis que j’ai chanté avec Maurane – nous avions passé trente-cinq minutes ensemble derrière le piano, mais cela, le reportage ne le montre pas -, je ne cesse de travailler ma voix et d’essayer de nouvelles nuances, de nouveaux sons. Que ce soit en chantant derrière mon nouveau piano - j’imite alors ses tremolos ou sa voix chaude de Bèrlebus- , ou que ce soit au gré de mes imitations qui occupent une bonne partie du reste de mon temps.

- Ecoute, papa, comme j’imite bien…
Rajoutez en fin phrase, au choix :

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Par Bèrlebus, à 18:01 :: Un monde à moi :: #737 :: 5 commentaires
 

jeudi 2 octobre 2008

639. Editorial (+ vidéos) : Cinq ans de récits à propos d’un Petit Prince

Editorial.

Cela fait cinq ans qu’a commencé le blog de Lou.
Cela fait dix ans qu’un Petit Prince est arrivé parmi nous.
Je ne citerai pas ici les phrases célèbres de Saint-Exupéry, si vraies soient-elles, mais je me permettrai quelques rapprochements avec cette oeuvre.
Comme dans “Le Petit Prince”, il a beaucoup été question en ces pages, de mouton, de manières très personnelles de se le représenter, de dialogues de sourds, de peurs du monde des autres, d’incompréhensions, de méfiances, d’apprivoisements, de tristesses, de rires et de joies.
La relation à l’autre. La vie, tout simplement.

Si un anniversaire se fête, c’est aussi un moment où inévitablement, on se retourne et pose un regard sur le chemin parcouru.
Si à bien des niveaux, des maladresses et des erreurs ont parsemé notre route, si les pleurs ont parfois terni les rires, nous n’avons, la maman de Lou et moi-même, aucun regret à ce jour. Que ce soit dans nos choix éducatifs, le choix de communiquer à propos de Lou, la décision de créer une fondation qui porte son nom et enfin, le choix de me consacrer entièrement au développement de la Fondation Lou depuis un an.

Se pose néanmoins aujourd’hui la question de poursuivre ou non ce journal.
De nombreuses motivations s’opposent que je n’exposerai pas ici, ce serait trop long.

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Par Bèrlebus, à 18:56 :: Infos :: #731 :: 26 commentaires
 

vendredi 18 janvier 2008

610. Chronique du temps qui passe (46) : A toutes les sauces.

Si je parviens de plus en plus à suivre et entretenir des dialogues avec mes vieux sur des sujets divers, je dois bien reconnaître que mes passions–obsessions occupent le reste de mon temps.
Trois d’entre elles monopolisent mon esprit en permanence : les piles usées des jouets électroniques –rien de nouveau de ce côté là, la musique – mais cela, vous l’aviez compris - et… - devinez ? - … Méga, la chienne.
Ben oui, au fil des mois, il n’y en a plus que pour elle.
« Le pied intégral » est bien entendu d’associer les deux dernières passions, c’est à dire jouer au piano en chantant des paroles à propos de Méga (cfr. la dernière vidéo musicale).
La chienne est donc mise à toutes les sauces.

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Par Bèrlebus, à 14:23 :: Au jour, le jour :: #698 :: 10 commentaires
 

vendredi 30 novembre 2007

606. Mon dico perso

J’aime formuler les choses à ma manière. Et tant pis si, à vos yeux, cela vous semble incohérent.
Ainsi, souvenez-vous, ma passion pour le papa mouton m’amenait à appeler tout animal domestique « un papa mouton », quand bien même il s’agissait par exemple d’une vache et que je le savais très bien.
Maintenant que Méga, notre chienne, a jeté le papa mouton aux oubliettes, il en va de même : je mets Méga à toutes les sauces.

Mais mon petit dico perso est aussi riche d’expressions savoureuses et toutes personnelles.
S’il s’agit de parler d’un rêve ou de l’imagination, je dirai : « j’ai imaginé la caméra de papa qui… ». Mes vieux ont beau m’expliquer qu’il n’y a pas besoin de dire « la caméra » pour parler de l’imagination ou du rêve, je m’en contrefous. Pour moi, la caméra de papa, c’est LA référence en terme de restitution des choses. Ben oui, c’est logique avec le film qu’il a fait sur moi et les enregistrements qu’il fait à ma demande.

Autre exemple, s’il s’agit d’écouter les bruits ambiants quand je suis dans mon lit, je dirai : « Je vais écouter le monsieur de la voierie ». Une fois encore, l’origine de cette expression est toute simple : tous les mardis et jeudis, de grand matin, j’entends, du fond de mon lit, passer le camion de la voierie dans la rue, avec le bruit grinçant de la benne et les éboueurs qui parlent à haute voix. J’adore, au même titre que le ferrailleur.
Le terme est donc devenu générique pour toutes les ambiances que j’écoute dans mon lit, le matin avant le lever ou le soir avant de m’endormir.

Ainsi, quand mes vieux m’ont annoncé que samedi soir, des amis viendront à la maison pour l’anniversaire de maman, j’ai exulté :
- Chouette, je pourrai écouter le monsieur de la voierie dans mon lit !
Par Bèrlebus, à 11:14 :: Un monde à moi :: #692 :: 5 commentaires
 

lundi 12 novembre 2007

603. L’histoire de « l’eau du bus » (Vidéos)

le petit prince fous rires (NDLA : j’avais évoqué dans un article précédent une étrange histoire de « L’eau du bus ». Levons donc le voile sur ce mystère.)

On ne modifie pas ainsi mes us et coutumes. Disons simplement qu’avec le temps, se produisent de petites évolutions voire des substitutions.
Ainsi, depuis mon acceptation, il y a cinq ans, de manger avec papa, suite à ma peur liée à une absence prolongée de maman, la tradition veut que lors de ces repas, le paternel se fende d’une histoire pour occuper le temps*.
Tous les dimanches matins – là aussi, il s’agit d’une tradition qu’il n’est pas question de changer sans motif valable-, je prends donc un petit déjeuner avec lui, rythmée par un récit qui se doit d’être drôle.
Si, par le passé, Monsieur René et le Petit Chien Courage en étaient les héros, cela fait des mois qu’ils ont été remplacés par Jordi et tutti quanti. Quant à l’histoire elle-même, j’ai jeté mon dévolu sur le récit le plus abracadabrantesque** que l’on puisse imaginer.
C’est moi qui ait eu l’idée d’inscrire le bus qui me ramène quotidiennement de l’école comme décor. C’était à l’époque où je connus quelques déboires lors des retours à la maison. Une catharsis en somme.

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Par Bèrlebus, à 12:22 :: Un monde à moi :: #689 :: 14 commentaires
 

lundi 10 septembre 2007

593. Apothéose

Quelle fut ma surprise, lorsque le dernier jour de vacances, en passant chez tonton Jean, on m'a emmené dans une bergerie.

- Le papa mouton !
Plein de papa mouton ! Le bonheur absolu.

Photo (Lou tenant un agneau dans les bras et le caressant) :

le petit prince et le mouton

A la clé, une nouvelle galerie de photos pour illustrer cet « événement » : Le Petit Prince et le mouton
Par Bèrlebus, à 19:26 :: Au jour, le jour :: #678 :: 11 commentaires
 

jeudi 6 septembre 2007

592. Tranches de v… vacances

(souvenirs de vacances – suite et fin)

Au Lever :
- Papa ? J’ai envie d’aller dans le lit avec maman pour écouter le Furby qui a les piles usées !
- Tu veux dire : écouter le ventilateur ?
- Oui, le Furby qui a les piles usées.
- On ira rejoindre maman après avoir pris le petit déjeuner, comme cela, on la laisse dormir. C’est son jour de repos, aujourd’hui.

(Photo, puis suite du texte)
Le ventilateur

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Par Bèrlebus, à 10:58 :: Au jour, le jour :: #677 :: 7 commentaires
 

jeudi 23 août 2007

588. Impressions de vacances

En voiture avec papa pour aller passer la journée chez Bon-Papy et Bonne-Mamy.
- Dis-moi, Lou, as-tu aimé les vacances en France ?
- Oui !
- Et qu’as-tu aimé le plus ?
- La piscine… le hamac et Méga qui aboie.
- Et quoi d’autres ?
- Euh… le nouvel éléphant, le nouveau répéteur et le Furby qui a les piles usées.
(ben oui, j’esquinte tellement mes jouets électroniques que mon anniversaire est prétexte pour me le renouveler et cela me comble.)
- Et as-tu aimé le bruit des criquets et des grillons ?
- Oui… et des bébés moutons aussi.
- Et de quel autre animal ?
- De Méga qui aboie.
- Ça, tu l’as déjà dit.
- Des lamas aussi... mais on disait que c’était des papas moutons, hein, papa !
- C’est cela, mon fils...

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Par Bèrlebus, à 19:37 :: Au jour, le jour :: #673 :: 8 commentaires
 

mardi 31 juillet 2007

587. Pas de vacances pour les braves

(photo suivie du texte)
le petit prince à la plage
Pas de vacances pour les braves ? …pour rire, hein !
Que vous dire ? Que vous raconter ?
Le mot « vacances » rime, comme chaque année, avec de nouvelles étapes que m’imposent mes vieux (voir les archives juillet/Août des autres années). Pas de répit donc. Et, comme, en ce qui me concerne, le mot « nouveauté » rime avec « peur »…

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Par Bèrlebus, à 12:58 :: Au jour, le jour :: #672 :: 26 commentaires
 

samedi 7 juillet 2007

586. Après l’école, les vacances

Ça y est, je suis en vacances.

En rentrant à la maison, le dernier jour d’école, j’ai ramené comme n’importe quel autre enfant, les travaux faits en classe durant l’année.
Mes vieux n’ont pas tari d’éloges lorsqu’ils ont découvert le livre que j’avais avais réalisé.
Un vrai livre en braille avec des illustrations tactiles, comme ceux des « doigts qui rêves ».
L’histoire ?
Devinez !
Une sombre affaire de papa mouton aphone qui recherche sa voix pour pouvoir refaire bêêê !

( L'intégral de l’histoire se trouve sur la page photo.)

Bonne vacances à tous.

Photo : le livre tactile réalisé par Lou:
lemoutonparlou
Par Bèrlebus, à 12:00 :: Au jour, le jour :: #671 :: 10 commentaires
 

lundi 2 juillet 2007

585. Visite au papa mouton

…enfin, vous l’aurez compris : aux petits veaux.

Photos
(Légende : Lou derrière la barrière de l'enclot des petits veaux. Il va jusqu'à oser les toucher.)
le petit prince et les petits veaux

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Par Bèrlebus, à 19:16 :: Sans parole :: #670 :: 7 commentaires
 

mercredi 13 juin 2007

581. Stop

-Télégramme-

J’en ai marre. – Stop – Fatigué, crevé, épuisé. – Stop – La fin de l’année. – Stop – La perspective des vacances qui se font attendre. – Stop – La maison de campagne pour aller voir le papa-mouton-petit-veau. – Stop – La mer aussi, avec les montagnes russes de Plopsaland. – Stop – Papa, tu feras, youh ! Encore plus fort qu’au ski. – Stop - Et puis, il y a cette peur de l’alarme incendie à l’école. – Stop – Obsessionnelle. – Stop – Trop fréquente. – Stop - Tout comme Bruno. – Stop – Son inimitié m’a montré la voie à suivre lorsque je ne suis pas d’accord. – Stop – Du coup, je dis la même chose à mes profs ou mes éducatrices : je t ‘aime plus ! – Stop – Dur, dur, l’amitié . – Stop - Je somatise à fond, jusqu’à l’indigestion – Pas stop – Vivement les vacances. – Stop -
Par Bèrlebus, à 20:53 :: Au jour, le jour :: #666 :: 8 commentaires
 

mardi 29 mai 2007

578. Melting pot et pot-pourri

le petit prince et la vacheTranches de vie quotidienne en guise de pot-pourri :

- Dis, papa, est-ce que je peux écouter le film des classes vertes à la ferme ?
- Non, Loulou, tu l’as déjà écouté ce matin.
- Oui, mais j’ai encore envie d’écouter le papa mouton.
C’est vrai, j’ai oublié de vous dire que Monsieur Guy a filmé notre semaine à la ferme et a offert un résumé en DVD à chaque enfant de la classe.
Depuis quinze jours, je peux donc entendre et réentendre ces souvenirs et revivre ces émotions passées, comme dans le film que papa a fait sur moi. Je m’entends aller donner à manger au papa mouton, traire la vache, me balader à cheval, râler à la plaine de jeux aussi…
- Maman ? Est-ce que je peux écouter le film des classes vertes ?
- Tu as entendu ce que papa t’as dit et je suis d’accord avec lui.
M …, ça n’a pas marché.


Dans le fauteuil.
- Papa, écoute : Bêêêêê… Bââââ… le papa mouton fait « A » et pas « Ê » !
- Oui, Lou, je sais. Tu me l’a déjà dit.
- Bâââââ… Bèrlebus, dis au papa mouton de ne pas pleurer… Que ça va passer, que Bruno, il va bientôt venir…
- Chounet, je n’ai pas toujours envie de répéter la même chose…

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Par Bèrlebus, à 15:53 :: Au jour, le jour :: #663 :: 17 commentaires
 

vendredi 25 mai 2007

577. Le Petit Prince

Photo (légende): Le petit Prince paisible dans son sommeil.
(Un soir, dans la maison des Ardennes, apès avoir passé sa journée à écouter les vaches... euh le papa mouton)

Le petit prince dort
Par Bèrlebus, à 11:41 :: Sans parole :: #662 :: 11 commentaires
 

mercredi 2 mai 2007

573. Choux vert et vert choux : vache, veau et mouton

(photo puis texte)
Lou et les vaches
Quatre jours dans la maison de campagne .

Comment ? Je ne vais pas entendre le radiateur dans ma chambre parce qu’il fait trop chaud ? Mais cela ne va pas du tout.
Malgré mon insistance, je n’y aurai pas droit.
Qu’importe, car durant ce séjour, je flashe sur tout autre chose.

la fermeDès notre arrivée, mon attention est attirée par des beuglements incessants émanant de la ferme, distante d’une bonne centaine de mètres.
- Je peux aller écouter le papa mouton ?
- Oui, vas-y, Loulou, mais ce sont des vaches.
Le temps de me resituer, ni une, ni deux, je descends le chemin vers la maison des fermiers. Rien de plus facile, le gravier et les bordures d’herbe me servant de rails sensitifs sous mes pieds.
Maman me suit néanmoins pour s’assurer que tout va bien.

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Par Bèrlebus, à 09:13 :: Au jour, le jour :: #658 :: 10 commentaires
 

vendredi 20 avril 2007

571. Le mouton vu par le petit prince

Descriptif de la photo :
Un bricolage que j’ai accepté de faire au « groupe de jour » de l’école. Une étable à ma façon, avec… le mouton.
Je lui ai fait un mur, un toit, la paille, sa fourrure de laine, la tête, les oreilles, les pattes et même les yeux et la bouche.

Photo :
Le mouton vu par le petit prince


P.S. : Une nouvelle info pour les curieux.
Par Bèrlebus, à 16:58 :: Un monde à moi :: #656 :: 12 commentaires
 

mercredi 21 mars 2007

567. Mimétisme et fierté

A peine rentré de l’école, je déclare tout de go, en prenant soin d’adopter le ton le plus « congratulatoire » ou « félicitatoire » possible :
- Ecoute, écoute ! Tu sais quoi ? Et bien, il y a eut l’alarme à l’école !
Mon sourire banane est à la mesure de ma fierté. J’enchaîne ensuite, syllabe par syllabe, comme ils font souvent avec moi pour faire durer le suspense d’une grande nouvelle :
- Et… j’ai… pas… eu… peur… de… (???) …L’a… laaarme !!!
Je saute alors dans les bras de maman pour recevoir tous les câlins et compliments d’usage face à pareil événement.
- Bravo, Loulou !
- Et tu sais quoi ? On a couru très vite dehors, comme ça, ça faisait moins de bruit ! Et j’ai pas eu peur !

Pourtant, la peur de l’alarme incendie était quotidiennement sur mes lèvres, presque autant que Jordi ou le papa mouton, tant les deux dernières alertes m’avaient foutu une de ces trouilles.
Mais voilà… Petit à petit, je parviens à appliquer les conseils rassurants de mes vieux : « Je suis capable de… »

S’enchaînent de grands câlins avec maman, puis avec papa à qui je réédite le récit avec la même mise en scène.
J’aime ces instants où j’imite le ton fier qu’eux-mêmes utilisent et m’adressent lorsqu’ils sont content de moi.
J’adore ces moments où, ensuite, on me caresse le visage des deux mains.
J’aime les saisir et les guider pour que ce soit le plus doux et lent possible.
On s’amuse alors à syncoper des phrases, une fois encore syllabe par syllabe, en phase avec le rythme des caresses, comme une récitation scolaire :
- Bra… vo… au… grand… Lou… lou… qui… n’a… plus… peur… de… l’a… larme… Bra… vo… au… grand… gar… çon… que… j’ai… me !
Le plus drôle étant de construire des phrases dont on connaît la suite logique et évidente, parce qu’alors, on dit les syllabe ensemble.
C’est trop gai, surtout quand je sais que papa fait exprès de se tromper de mot.
Par Bèrlebus, à 19:08 :: Au jour, le jour :: #652 :: 13 commentaires
 

jeudi 15 mars 2007

566. Lou la malice (34) : Carte postale

Moi, obsédé ?
Qu’il soit positif ou négatif, j’aime m’immerger dans un événement qui me prend les tripes. Il n’y en a alors plus que pour lui.
Seul un nouvel événement* peut venir le remplacer et ainsi lui succéder.

Une carte postale envoyé depuis mes classes vertes résume bien le ton du moment (au cas où vous n’auriez pas encore compris) :

Bonjour papa, maman et Eva.
Le papa mouton fait bèèèè.
J’ai parlé tout le temps du papa mouton et Monsieur Guy en avait marre.

Lou


(* NDLA : …et ils sont nombreux, ces événements, à ainsi se succéder en ces pages depuis septembre 2003 ! )
;-)

Photo (la lettre en braille de Lou) :

Par Bèrlebus, à 10:17 :: Lou la malice :: #651 :: 6 commentaires
 

dimanche 11 mars 2007

565. Sophisme ?

Vaincre sa peur est jouissif.
Or un papa mouton fait peur.
Donc, un papa mouton est jouissif.
Par Bèrlebus, à 16:24 :: Au jour, le jour :: #650 :: 5 commentaires
 

vendredi 9 mars 2007

564. Classes vertes : 5 ème.

6ème expérience d’un séjour scolaire !

5 jours de « classes vertes ».
4 nuits sans contacts directs avec papa et maman.
3ème séjour à « La ferme du Monceau ».
2 autres fois à la mer.
1 seule envie : m’y rendre au plus vite !

Pourquoi ?
Mais pour rendre visite à celui qui fut mon pire ennemi, j’ai cité : le mouton.
Il faut dire qu’il m’avait foutu une telle trouille, la première fois.
La 2ème rencontre dans cette même ferme, il y a deux ans, nous avait réconcilié.

Dès avant le départ, c’est mon seul sujet de conversation : le papa mouton.
Mais que dire sur place…
J’en oublie presque mes autres sujets litaniques : Jordi ou l’alarme de l’école.
Je passerais mes journées à ses côtés dans la bergerie …enfin, derrière la barrière, quand même !
On m’a hélas limité les visites à deux par jour. Rien que pour moi.
Je m’assieds et écoute, réagissant à mon gré.
Ma peur est devenue plaisir.

Mis à part cela, je participe à toutes les activités.
Il faut parfois bien me faire comprendre que je n’ai pas le choix, comme tenir le sceau de graines pour donner à manger au poules. C’est tellement plus simple si on me met les graines dans la main.
Il y a bien le sifflement du lave vaisselle dans le réfectoire qui me rappelle le bruit strident de l’alarme de l’école, mais mes instituteurs et gardiennes sont là pour me rassurer. Et puis, cela ne dure pas longtemps.
Côté repas, je mange de tout, à leur grande surprise. Même du nouveau, comme un croque monsieur.
- Ça croustille trop !
…Mais je le mange quand même.
Le soir, je m’effondre plus tôt que d’habitude et m’endors sur le champs.

Aujourd’hui, je vais retrouver papa et maman, à qui je n’ai plus parlé depuis quatre jours. Ça va, je n’ai pas trop le blues.

NDLA : En ces quelques mots se déclinent tous les progrès de Lou depuis le début de ce blog.

(Cfr. tous les liens hypertextes pour ceux qui n’auraient pas lu le passé en ces pages :

2002 -2003
2004
2005 (articles entre le 14 et le 22 mars)
2006 et aussi
la suite

Photo des retrouvailles de Lou avec le papa mouton, il y a deux ans :
le petit prince et le mouton
Par Bèrlebus, à 11:31 :: Au jour, le jour :: #648 :: 7 commentaires
 

mardi 28 mars 2006

488. Le grand Lou et le grand large

(récit d'une semaine de "classe de mer")

Lundi, au moment du départ, je me paye un léger stress.
Perte de repères. Logique.
Derniers bisous. Montée dans le car. Je m'apaise quelques peu.
Le trajet se passe sans soucis.
Arrivé à la mer, je refuse néanmoins de manger le moindre repas tout au long de la journée.

Mardi matin, bien qu'ayant le ventre vide, j'évacue mes peurs en commençant par une bonne indigestion.
Rien de tel, moi je vous le dis : le corps une fois nettoyé, je suis fin prêt à vivre l'Aventure.
Le temps de me remettre de mes émotions, je deviens gai comme un pinson, chantonnant, souriant et participant à tout ce qui m'est imposé.

Jours après jours, j'épate la galerie. Les éducateurs et professeurs n'en reviennent pas. Il faut dire que j'ai pas le temps de broyer du noir : l'emploi du temps est chargé. De nombreuses activités égrènent les journées : balades sur la digue, sur la plage, dans les dunes, en cuistax, en tram, en bateau dans l'estuaire de l'Yser à Nieuwport, ou encore la visite du Mercator à Ostende, bref, un vrai programme de ministre en visite officielle.
S'il n'y avait ce vent froid et la mer glaciale, j'aurais même bien été taquiner les vagues.

L'air du grand large creusant l'appétit, je me résouds aussi à manger tout ce qui m'est proposé et m'adapte à tout. Ainsi, j'accepte d'être indifféremment nourri par quiconque de disponible.
Mieux, à défaut d'autre chose, j'accepte une série de nouveautés que jusqu'alors je refusais obstinément : mange une gauffre au sucre, boire au goulot d'une bouteille...

Chaque soir, je suis ravi de retrouver ma petite couette toute douce et m'endors comme un bienheureux.

Vendredi, au moment de monter dans le bus pour rentrer à Bruxelles, un de mes potes de classe se met à pleurer parce qu'il n'a pas envie de quitter la mer. L'idée me séduit : je resterais bien aussi encore un peu et le fais savoir. S'il n'y avait la perspective de retrouver mes parents, je me mettrais bien aussi à pleurer pour faire pression !

A l'arrivée, je ne manifeste même pas d'exaltation lors des retrouvailles. Lorsque papa me donne la main pour descendre de l'autocar, la première chose que je lui dis, c'est :
- Dis papa, tu veux bien enlever le sparadrap qui est sur ta main ?
Ben oui, j'ai horreur des sparadraps !

Ce quatrième voyage en classes vertes fut sans conteste, une belle expérience.

Archives :
- Premières classes vertes
- Secondes classes vertes
- Troisième classes vertes
Par Bèrlebus, à 15:03 :: Au jour, le jour :: #564 :: 20 commentaires
 

vendredi 22 avril 2005

400. Chronique du temps qui passe (28)

Depuis le bain, où je me trouve, j'cause avec papa qui lui, se trouve dans son bureau-de-derrière-le-mur.
Enième discussion du genre et petit florilège de notre causette durant cinq minutes.

Je l'aborde d'abord avec mon grand classique :
- Papa ? Est-ce que le bain est vide ?
Le père, faisant l'idiot :
- Oui, mon Loulou, il est vide !
- C'est pour rire, hein !
Ce que je.
- Dis papa, est-ce que le bain n'est pas vide ?
- Mais oui, il est vide !
Me marrant :
- Mais nooon ! Le bain n'est pas vide !
Changeant de sujet :
- Dis papa, est-ce que Virgule, elle a eu ses bébés chats ?
- Oui, mon Loulou. Est-ce que tu veux venir les voir après le bain ?
Silence radio. Je me garde bien de répondre.
Un temps.
- Dis, papa, tu sais quoi ? Et bien, Méga, le chien..., le chien Méga, elle va avoir des bébés chiens...
- Non, mon Lou. Tu sais, Méga, elle est trop vieille pour avoir des bébés.
- C'est pour rire, papa. L'est vide le bain ?
- Oui
- Pour rire, hein....
Silence. Une minute passe. J'entends papa qui travaille sur son ordinateur.

Je reprends l'initiative :

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Par Bèrlebus, à 10:19 :: Au jour, le jour :: #453 :: 11 commentaires
 

samedi 16 avril 2005

397. Apprivoise-moi

...dit le Petit Prince.
Quand je vous disais que j'ai plus peur du mouton!

(souvenir des classes vertes)

photo :
le petit prince et le mouton
dessine-moi un mouton
(merci à toute l'équipe de l'IRSA pour ces belles photos)
Par Bèrlebus, à 11:36 :: Sans parole :: #449 :: 13 commentaires
 

mercredi 23 mars 2005

388. Le petit prince et le mouton

A votre avis, quel est mon bruitage préféré du moment ?
Ben oui, le papa mouton.
Remisé pour quelques temps le bruit de la tondeuse !

Si, il y a deux ans, j'imitais l'animal pour évacuer mes peurs, aujourd'hui, ce serait plutôt par fierté !

Au saut du lit quand papa entre pour venir me chercher :
- Mêêêê... J'fais bien le papa mouton, hein papa ?
- Oui, mon Loulou, mais si tu me disais d'abord bonjour.
- Bonjour papa... Mêêêêê.... (etc.)

Assis sur la toilette :
- Bêêêê... , je vais pousser sur le mouton.
Papa n'a pas l'air de piger :
- Euh... ah bon...
Me retournant en tapotant sur la cuve de la chasse :
- Ça c'est le mouton. Mêêêê... Pour rire, hein !
Je m'excute et pousse ensuite sur le bouton actionnant la chasse d'eau.
- Voilà, mouton, tout va bien. Tu dois pas avoir peur.

Si certains dessinent des moutons avec leurs yeux pour se les représenter, moi, je leurs donne vie avec ma voix, tout en nuance, pour les entendre vivre.
Par Bèrlebus, à 10:12 :: Au jour, le jour :: #440 :: un commentaire
 

samedi 19 mars 2005

387. Y'a pas de mots...

Y'a pas de mots pour vous raconter les retrouvailles, enfin si mais...
Des bribes :

- Mon papa que j'aime !!!
- Je suis content de te retrouver...
- Moi aussi.
Tout de suite :
- J'ai pas eu peur du papa mouton.
- C'est super génial, Lou. Tu as dépassé ta peur du mouton... C'est gai, hein ?
- A papa, de faire le papa mouton.
- Bêêêêêê (assez réaliste)
- Non, papa, c'est bêêêêêê (imitation parfaite sur un ton grâve)
- A papa, de faire le papa mouton.
- Bêêêêêê (me recopiant bien cette fois)
- Et la maman mouton. A papa !
...
- Maman, je t'aime si fort que je t'adore.
- Moi aussi, mon Loulou.
(Grosse séance de câlins)

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Par Bèrlebus, à 19:17 :: Au jour, le jour :: #438 :: 4 commentaires
 

mardi 15 mars 2005

383. Loin de tout 2 (short news).

Mardi.
Au p'tit déj., je me rassure en faisant moi-même le planning de la semaine :
- Aujourd'hui, on est mardi. Demain on est mercredi... et puis jeudi, et vendredi je reverrai papa et maman. Tu vois bien que tu dois pas avoir peur.
M'étant remonté le moral, la journée se passe mieux.
Même que le mouton m'intéresse particulièrement., histoire de mesurer ma peur.
Je me couche à nouveau tôt et sombre dans un profond sommeil.
Keske ça fatigue les émotions !

pour lire la suite (si elle n'apparaît pas au dessus de cet article)
Par Bèrlebus, à 22:31 :: Au jour, le jour :: #433 :: 2 commentaires
 

lundi 14 mars 2005

381. En classe verte.

Cinq jours, dis !
Si, si, cinq jours sans papa et maman !
Ce lundi, chui parti en classe verte avec Monsieur Guy dans la ferme où j'ai déjà été pendant un plus court séjour (2 jours), il y a deux ans (vous savez, l'histoire du mouton qui m'a bêlé dans l'oreille).

Ça fait un petit temps que mon prof et mes vieux m'y préparaient.
Et vas-y qu'en classe on apprenne le nom des animaux de la ferme (mâles, femelles et petits), et qu'à la maison, on égraine lentement les jours et les semaines avant le départ.
Paske pour tout vous dire, la perspective m'excite beaucoup (j'adore la campagne). Bref, il a pas fallu me prier.
Tchao papa, tchao maman !

(à suivre donc...)
Par Bèrlebus, à 13:56 :: Au jour, le jour :: #431 :: un commentaire
 

jeudi 22 janvier 2004

157. Ma Maîtresse (et tous les autres)

Marie-Anne et Lou en classes vertesPapa, y cause tout le temps à ma place et y'en a que pour moi, pour lui et parfois maman. Or en réalité, mouman elle s'occupe énormément de moi et elle fait preuve d'une imagination et d'une patience incroyable.

Et puis, en dehors de la maison, y'a l'école et ma Maîtresse adorée qui m'accompagne depuis trois ans : Marie-Anne.
J'l'adore et j'peux vous dire qu'elle bosse comme une malade avec les sept loustics dans mon genre. Elle ménage pas sa peine et ça, papa et maman s'en rendent pas toujours compte. Quoique.
Un exemple ?

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Par Bèrlebus, à 10:38 :: Infos :: #183 :: 2 commentaires
 

samedi 6 décembre 2003

133. Boudera ? Boudera pas Saint Nicolas ?

S'matin, j'me suis levé du pied gauche... malgré le fait que ce soit le jour de la Saint Nicolas ! (Faut le faire, non ? J'crois qu'j'ai du être le seul petit garçon de s' Royaume à être de mauvaise humeur au réveil d'un 6 décembre !)
Chai pas s'qu'y avait. J'voulais plus ni monter, ni descendre les escaliers. Fâché !

Pourtant, depuis deux ou trois semaines, chui en plein progrès, en pleine période d'éveil, de curiosité et d'audace. Mes parents, ils comprennent pas la raison de cette brutale avancée positive. Y'a pas vraiment de raison objective, de la même manière qu'il n'y a aucun motif apparent à ce cette subite mauvaise humeur. Mais en pareille circonstance aussi, y'a plein de progrès de ma part.
La preuve ?

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Par Bèrlebus, à 15:37 :: Au jour, le jour :: #158 :: 4 commentaires
 


jeudi 9 octobre 2003

50. Le mouton !

L'année passée, à l'école, j'ai été en "classe verte" dans une ferme spécialement aménagée pour la découverte de la vie à la campagne. 3 jours sans papa et maman qui, je le devine, en ont profité pour souffler un coup. Ce fut super chouette... à l'exception d'un petit incident qui m'a profondément marqué.

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Par Bèrlebus, à 14:54 :: Un monde à moi :: #74 :: un commentaire
 
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