Journal de Lou
un petit prince pas comme les autres
  Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
 

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...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).

Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.

Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.

En savoir plus ? Rendez-vous sur la page lisez-moi.
 

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mardi 15 septembre 2009

676. Dernière chronique du temps qui passe (50)

De retour de l’école.
A la descente du bus, je rouspète illico sur le ton employée à mon égard par la nouvelle convoyeuse du bus. Je la parodie, prenant un ton déplaisant et gouailleur :
- Ouais, t’es trop excité, ou quoi !
- Bonjour, Loulou.
A la va-vite :
- Bonjour, maman.
Enchaînant de suite sur un ton de grand garçon :
- Mais oui, mais j’ai rien fait et elle rouspète sur moi. Elle est fâchée, alors que j’ai rien fait, quoi !
Maman s’enquière de la version officielle et s’explique courtoisement avec la convoyeuse qui lui répond aimablement que j’étais simplement très excité et en verve. Trop, apparemment.
Le bus s’en va. Maman m’interpelle :
- Qu’est ce que tu racontes, Lou ?
- Mais je sais pas, moi. J’ai rien fait.
- Qu’est-ce qu’elle t’a dit exactement ?
- “Lou, tu es trop excité”.
- Ben oui, il semble que tu étais bien excité et sans doute que les autres avaient envie d’un peu de calme.
Pendant ce temps, je monte les trois marches d’entrée menant au couloir de la maison et arrive près de mon porte-manteau où maman me déleste de mon cartable dorsal. J’ôte ma veste, la tourne dans tous les sens à la recherche de la lichette. J’entends bien la petite clochette qui y est attachée, mais je n’ai pas la tête à cela et fais n’importe quoi. Je la jette finalement à terre en déconnant.

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Par Bèrlebus, à 11:32 :: Au jour, le jour :: #770 :: 5 commentaires
 

jeudi 29 janvier 2009

649. Révélation sensorielle

A ce que me disent mes vieux, je vis avec trois sens : le toucher, l’ouïe et le goût, bien que ce dernier soit altéré par mon absence d’odorat.
Ils ont bien essayé de temps à autre de me faire sentir des odeurs fortes pour tester mes réactions, mais à chaque fois que je m’y prête, aucune perception n’attire mon attention.

Je ne sens donc pas non plus certaines émissions de méthane que je ne peux réprimer en public, même si à force d’entendre papa me dire “Dis, Loulou, ça pue !”, je me fends parfois d’un “Ça pue !”, prémonitoire et consécutif à ... .
J’ai donc la chance de ne pas sentir les mauvaises odeurs et je ne suis pas malheureux de ne pas sentir les parfums puisque je ne sais pas ce que c’est.

L’ouïe et le toucher sont essentiels pour moi.
De la raison, sans doute, de mes rapports aux câlins et doudouces.
De la raison, sans nul doute, de mes rapports à la musique, à l’expression des timbres de voix et des messages induits qu’ils véhiculent : les émotions.
Mais revenons-en à l’odorat.

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Par Bèrlebus, à 19:05 :: Un monde à moi :: #743 :: 8 commentaires
 

dimanche 7 décembre 2008

645. Saint Nicolas (Lou, la malice 43)

crosse de saint nicolas- Dis Lou, as-tu vu Saint Nicolas aujourd’hui à l’école ?
- Oui.
- Et alors ?
- Ben, j’ai entendu sa canne qui faisait « toc toc toc ».


NDLA :…A chacun ses saveurs.


Voir aussi les commentaires de Lou lors de sa rencontre avec le grand Saint en 2006
Par Bèrlebus, à 17:29 :: Lou la malice :: #739 :: 8 commentaires
 

mardi 11 novembre 2008

642. Lou, la malice (42) : le 11 novembre.

- Dis, Lou, sais-tu pourquoi tu as congé aujourd’hui ?
- Oui, parce c’est la guerre à l’école.

(…S’en suit un premier petit cours d’histoire et de mathématique - 1914 / 1918… il y a nonante ans - , et une première discussion sur le sens de la guerre. Un truc qui dépasse mon entendement.)
Par Bèrlebus, à 15:47 :: Lou la malice :: #736 :: 3 commentaires
 

lundi 15 octobre 2007

599. Chronique du temps qui passe 45

Retour de l’école.
Maman s’assied dans le fauteuil pendant que je traîne au pied de celui-ci.
Le rituel de la lecture du « Carnet du groupe de jour ».

Il y a les jours « avec », où j’ai droit aux chaleureuses félicitations qui me comblent de fierté, et puis il y a les jours « sans ».
C’est souvent un jour sur deux. Allez comprendre.

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Par Bèrlebus, à 20:59 :: Au jour, le jour :: #685 :: 11 commentaires
 

jeudi 13 septembre 2007

594. Chronique du temps qui passe 44 : Gérer mes peurs

le petit prince à l'hôpital(Flash-back)

Cela s’est passé le lundi suivant notre retour de vacances.

Fin d’après-midi, mes vieux m’annoncent dans le fauteuil que nous irons demain faire le contrôle médical semestriel à l’hôpital.
Panique immédiate.
- Et il n’y aura pas de petite piqûre, hein, papa ?
- Si, Lou. Cette fois, on fera une piqûre, mais…
Je l’interromps.
Pendant dix minutes, je déploie toute mon énergie pour tenter de les faire infléchir. De leur côté, ils m’avancent tous les arguments rassurants de leur répertoire bien connu. En vain. Je fonds en larmes.
Une heure durant, où j’alterne des moment de grandes détresses face à leur détermination et des moments d’écoute, je tente par tous les moyens de les faire infléchir.
- On ira après demain !
Ou :
- On ne fera pas cette fois la petite piqûre.
Les souvenirs de mes visites en milieu hospitalier et surtout des prises de sang restent vifs.

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Par Bèrlebus, à 20:30 :: Au jour, le jour :: #679 :: 6 commentaires
 

vendredi 9 mars 2007

564. Classes vertes : 5 ème.

6ème expérience d’un séjour scolaire !

5 jours de « classes vertes ».
4 nuits sans contacts directs avec papa et maman.
3ème séjour à « La ferme du Monceau ».
2 autres fois à la mer.
1 seule envie : m’y rendre au plus vite !

Pourquoi ?
Mais pour rendre visite à celui qui fut mon pire ennemi, j’ai cité : le mouton.
Il faut dire qu’il m’avait foutu une telle trouille, la première fois.
La 2ème rencontre dans cette même ferme, il y a deux ans, nous avait réconcilié.

Dès avant le départ, c’est mon seul sujet de conversation : le papa mouton.
Mais que dire sur place…
J’en oublie presque mes autres sujets litaniques : Jordi ou l’alarme de l’école.
Je passerais mes journées à ses côtés dans la bergerie …enfin, derrière la barrière, quand même !
On m’a hélas limité les visites à deux par jour. Rien que pour moi.
Je m’assieds et écoute, réagissant à mon gré.
Ma peur est devenue plaisir.

Mis à part cela, je participe à toutes les activités.
Il faut parfois bien me faire comprendre que je n’ai pas le choix, comme tenir le sceau de graines pour donner à manger au poules. C’est tellement plus simple si on me met les graines dans la main.
Il y a bien le sifflement du lave vaisselle dans le réfectoire qui me rappelle le bruit strident de l’alarme de l’école, mais mes instituteurs et gardiennes sont là pour me rassurer. Et puis, cela ne dure pas longtemps.
Côté repas, je mange de tout, à leur grande surprise. Même du nouveau, comme un croque monsieur.
- Ça croustille trop !
…Mais je le mange quand même.
Le soir, je m’effondre plus tôt que d’habitude et m’endors sur le champs.

Aujourd’hui, je vais retrouver papa et maman, à qui je n’ai plus parlé depuis quatre jours. Ça va, je n’ai pas trop le blues.

NDLA : En ces quelques mots se déclinent tous les progrès de Lou depuis le début de ce blog.

(Cfr. tous les liens hypertextes pour ceux qui n’auraient pas lu le passé en ces pages :

2002 -2003
2004
2005 (articles entre le 14 et le 22 mars)
2006 et aussi
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Photo des retrouvailles de Lou avec le papa mouton, il y a deux ans :
le petit prince et le mouton
Par Bèrlebus, à 11:31 :: Au jour, le jour :: #648 :: 7 commentaires
 

dimanche 4 mars 2007

563. Lou la malice (33) : Extrapolation

Pré requis :
Outre ma cécité et l’absence de septum*, j’ai aussi l’hypophyse sous développée. (* = voir sur la page introduction de ce site à propos de mon handicap).
Le développement insuffisant de cette glande du cerveau provoque ce que l’on appelle du « diabète insipide ». Cela veut dire que, sans médication, mon corps ne retient pas l'eau. Le liquide ressort de l’autre côté presque aussi vite qu'il n’a été ingurgité. Il faut donc m'injecter dans le nez, matin et soir, 0,05 millilitres d'un médicament liquide , à l'aide d'un minuscule tuyau/doseur pour que mes muqueuses nasales transmettent le médicament à mon organisme et que je puisse mener une vie normale. Il suffit d'un rhume ou d'un éternuement dans les cinq minutes qui suivent l'injection pour que le médicament ne fasse pas bien (ou pas du tout) son effet. J’ai alors tout le temps soif et dois me rendre régulièrement aux toilettes. Mais de tout cela, mes parents et moi-même sommes habitués : tous les matins, on commence par "le petit tuyau" comme un rite, une habitude aussi simple que de se brosser les dents.

(fin du pré requis)



L’autre jour, à l’école, une Maîtresse avec laquelle j’étais, a du s’absenter plusieurs fois pour aller au petit coin.

De retour à la maison, j’en ai déduit :
- Dis maman, madame …x… , elle a du aller souvent aux toilettes. Je crois que son petit tuyau n’a pas bien marché aujourd’hui.
Par Bèrlebus, à 16:21 :: Au jour, le jour :: #647 :: 8 commentaires
 

samedi 10 février 2007

558. Chronique du temps qui passe 42

Mardi. 19h00 :
- Allô, papa ?
- Salut Chounet, comment vas-tu ?
- Bien. J’ai pas eu peur de l’alarme à l’école.
Changeant immédiatement de sujet :
- Bonjour Bèrlebus!
La voix grave et chaude me répond :
- Bonjour, Petit Chien Courage !
- Non, Jordi ! Bonjour, Jordi !
- Bonjour Jordi. Ça va bien, chez Bon-papy et Bonne-mamy ?
- Oui. Tu es où ?
- Je suis à mon travail. Je viens de terminer ma journée.
- Elle est où, maman ?
- Elle doit être en train de rentrer de son stage de formation. C’est pour cela que tu passes la semaine chez tes grands-parents.
- Hé, papa, l’alarme de l’école, elle ne va pas sonner ?
- Il n’y a aucune raison… Elle a sonné deux fois, la semaine passé… Elle ne va donc plus sonner avant longtemps.
- Dis, est-ce que maman a mis ma petite couette toute douce, mon nounours musique et mon coussin tout doux dans ma valise ?
- Oui, bien sûr.
A mon grand-père :
- Dis, Bonne-mamy, je peux avoir ma petit couette toute douce ?
- Elle est déjà dans ton lit.
- Tu veux bien aller la chercher ?
- On la retrouvera tout à l’heure, quand tu iras au lit.
- Je veux aller au lit.
Papa intervient :
- Tu dois encore manger ton repas, Loulou.
- J’ai faim.
Aussi sec :
- Au revoir papa.

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Par Bèrlebus, à 11:50 :: Au jour, le jour :: #642 :: 12 commentaires
 

jeudi 25 janvier 2007

555. Côté gustatif

Rien ne vous a étonné quand je vous racontais l’histoire de la galette des rois ?
Ben oui, j’ai fait de sacrés progrès en matière de goûts culinaires. Bon, c’est vrai que j’ai oublié de vous en parler.
La dernière fois, c’était en avril 2006. Vous vous souvenez ? La crise à propos de la crème vanille.
Depuis ce jour, mes vieux ont mis en application leur plan avec des résultats au delà de toute attente.
Aujourd’hui, j’ose régulièrement goûter des aliments que je ne connais pas, enfin, au minimum une cuillère ou fourchette. Cela me stresse un peu, mais face à leur détermination, je finis la plupart du temps par obtempérer.
Quand je n’aime pas, je grimace, bois vite de l’eau et décline poliment.

L’éternel goûter de fruit à base de deux fruits frais – selon les saisons : kiwi, banane, poire, fraise, melon ou pêche -, s’est ainsi enrichi de la pomme que j’ai découverte à l’école.
Au goûter, Le Choco-as a trouvé une rude concurrence avec les madeleines, les gaufres, les frangipanes, les gosettes aux pommes et même les Donnuts.
Côté dessert, c’est idem, au point de m’intéresser au fromage blanc avec du chocolat… moi qui me suis toujours désintéressé de toute forme dérivée du cacao. Yaourts et crèmes en tous genres, mais toujours sans morceaux, s’alternent au gré des jours.
Aux repas chauds, je mange de tout ou presque, excepté les frites.
Quant aux tartines salées, là je dois reconnaître que pour le moment, c’est soit le pâté, soit le chèvre frais. N’essayez pas de me faire manger du fromage à pâtes dures.

Conséquence de cette évolution, je mange désormais tous mes repas de midi à l’école, excepté de rares occasions liées au plat proposé.

De plus en plus fréquemment, je demande à maman d’acheter tel ou tel produit. Ainsi, il y a peu, je l’ai étonnée lorsque j’ai lâché nonchalament :
- Dis, euh, maman, quand tu feras des courses, tu pourras acheter des Milkyways, s’il te plaît ?

Le spectre des repas sans maman est loin, si loin maintenant (voir article 68 à 72 d’octobre 2003) .

Par contre, s’il est une chose qui n’a pas changé, c’est au niveau des boissons.
De l’eau, de l’eau, rien que de l’eau. Plate et froide s’il vous plaît.
N’essayez pas de me faire boire du lait, un quelconque jus, une limonade pétillante ou une boisson chaude, vous n’y arriverez pas.
Hier, à table par exemple, je me suis trompé de verre. Pensant saisir le mien, j’ai pris celui de maman qui contenait de l’eau pétillante.
Vous auriez du voir ma grimace.

Photo (Lou à table) :
Le repas du petit prince
Par Bèrlebus, à 20:52 :: Un monde à moi :: #639 :: 13 commentaires
 

vendredi 11 août 2006

517. Chronique du temps qui passe 38

NDLA : outre les progrès et plaisirs estivaux de Lou, je n’ai guère eu le temps de raconter le reste : c’est à dire le « petit » quotidien. Réparation est faite avec cette 38 ème chronique du temps qui passe, qui, comme le veut l’usage, vous donnera de la lecture, d’autant qu’il me sera difficile de me connecter sur internet dans les jours à venir : travail sur le DVD de « Lettre à Lou » version longue, et moments de vacances à partager en famille. Par ailleurs, j’ai posté un article sur la page infos et actu.


Bip, bip, crac crac …et autres règles d’usage.

J’vous jure, c’est moi qui ai suggéré ces trucs à maman !

Le premier, c’était, il y a deux mois, lorsque mes vieux n’ont plus voulu que je joue tout le temps avec mes jeux électroniques : mon Furby, Le vieil ordi-mini de mes soeurs, mon éléphant-qui-répète-tout-ce-que-je-dis, et même mon lecteur de cassettes. Faut dire que mon seul intérêt résidait à essayer d’user le plus vite possible les piles, en les faisant fonctionner non stop. Le but est bien entendu que l’engin finisse par dysfonctionner et faire des sons bizarres, déformés, qui m’excitent et me font rires aux éclats… jusqu’à ce qu’elles rendent l’âme –et ça peut parfois mettre du temps ! -.
Bien que cette passion des « piles usées » ne soit pas neuve, ces em… avaient trouvé que j’exagérais. Bref, ils avaient réduit drastiquement l’usage de tous mes jouets.
Ben oui, j’ai dis « tous mes jouets », car ce sont mes seuls jeux puisqu’il n’y a que cela qui m’intéresse - hormis mon piano, mon djembé, les jeux de rôles, ou écouter de la musique -.
Un jour, au retour de l’école, j’ai imaginé le deal suivant :
- Dis, maman, si je lis, je pourrai avoir mon éléphant ?

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Par Bèrlebus, à 21:21 :: Au jour, le jour :: #598 :: 11 commentaires
 

vendredi 30 juin 2006

511. Avec mes mots

A l’arrivée du bus devant la maison, maman est là pour m’accueillir.
Elle est apostrophée par une fillette :
- Eh, madame, vous savez quoi ? Lou a dit qu’il était amoureux de Jordi !
Les autres enfants du bus se mettent à se marrer.
Maman lui répond :
- Tu sais, c’est parce que Lou ne sait pas très bien exprimer le fait qu’il aime beaucoup Jordi.

Une fois rentré, maman m’explique que je n’ai pas utilisé le bon mot.
Je ne suis pas vraiment amoureux.
Pour rester simple*, elle me dit que c’est un mot qu’on utiliser pour l’amour entre une fille et un garçon, et inversement.
…Comme entre papa et maman, la vie à deux, etc.
Je l’interrompts :
- Quand j’ai dit dans le bus que j’étais amoureux de Jordi, Jordi, lui, a répondu : « Ah non, moi j’suis un garçon, moi ! »
… Avec son éternelle voix de rappeur.

Et de conclure notre discussion :
- Maintenant**, je dirai que Jordi, c’est mon copain.

NDLA :
* Si la maman de Lou n’a évoqué que l’amour hétérosexuel, c’est nullement par rejet de l’homosexualité (objet évident des rires des autres enfants dans le bus), mais pour rester simple et compréhensible pour Lou. Chaque chose en son temps.

**Aujourd’hui est le dernier jour d’école… et la dernière fois que Lou verra Jordi puisque qu’il termine ses années primaires. Cela fera un grand vide pour Lou à la rentrée, tant celui-ci a supplanté Monsieur René dans le petit monde de notre Petit Prince.
Par Bèrlebus, à 09:28 :: Au jour, le jour :: #590 :: 9 commentaires
 

jeudi 16 mars 2006

485. Self-contrôle (Chronique du temps qui passe 36)

Au retour de l’école, maman m’accueille.
- Il est où, papa ?
- Il joue dans le salon avec Eva.
Je crise.
- Je veux papa !
Il nous rejoint.
- Qu’est ce qu’il se passe, mon fils ?
- Je veux manger le goûter avec toi.
- Tout d’abord, on ne dit pas : « je veux »…
- S’il te plaît, papa, je peux manger le goûter avec toi ?
- …Et ensuite, aujourd’hui, ce n’est pas possible, je m’occupe d’Eva.
- Je veux pas !
- Mon bonhomme, je ne te laisse pas le choix. Tu es mon fils et Eva est ma fille. Elle a aussi besoin de son papa. Hier on a pris le goûter ensemble, et aujourd’hui tu vas le prendre avec maman pendant que je jouerai avec elle.
Sa réponse ne me convient pas du tout. Je monte encore un peu plus le ton.
- Bon, mon garçon, ça suffit maintenant. On n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie…
C’est bon, je sais, ils n’arrêtent pas de me répéter cette phrase. Je fais diversion :
- Fais « euh » !
- Non, Lou. Tu ne me parles pas sur ce ton, et puis, je ne vais pas faire « euh » si tu te comportes comme cela.
Crise de chez crise. Comme d’hab. en pareille situation, je commence à le repousser.
- Lou, tu arrêtes !
Il peut toujours courir !

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Par Bèrlebus, à 14:37 :: Au jour, le jour :: #561 :: 25 commentaires
 

mercredi 8 mars 2006

483. Le trousseau malicieux

Depuis mon retour de vacances, je pète la forme à l’école.
L’approche des classes de mer (dans deux semaines), ne me perturbe pas trop.
Au contraire, on en a profité pour faire un jeu des erreurs : le trousseau malicieux.
J’ai ainsi dû dactylographier en classe, des mots de choses qu’on mettra dans ma valise, ou qu’il est impossible d’y faire rentrer.
Comme par hasard, j’ai excellé dans la recherche de ce qu’on ne peut pas mettre dans un bagage. J’aurais même voulu rajouter la cour de récréation dans la liste, mais bon, plus le temps et plus la place !

A la maison, hier avec maman, aujourd’hui avec papa, on joue en lisant et relisant les mots dans le désordre. C’est mon devoir, quoi !
Aussi ch… et compliqué que soit pour moi la lecture du braille, j’aime trop m’esclaffer à chaque fois en disant :
- Maaais, non ! On ne met pas une porte dans une valise !

Pourtant, je vous jure, c’est difficile de rester concentré sur ce que lit mon petit doigt, de ne pas me distraire par ce que fait mon autre main, par les sons de la maison, ou tout simplement de ne pas décrocher vers mon imaginaire.
- Loulou, tu dis n’importe quoi ! Un… et puis ?
Heureusement qu’il y a le côté ludique.

Les mots écrits en brailles sur le papier (scanné) sont :
Le pull, une école, un slip, un vélo, un pantalon, les bottes, une porte, des chaussettes, le cartable.

le trousseau du petit prince qui part en voyage à la mer
Par Bèrlebus, à 19:13 :: Au jour, le jour :: #557 :: 8 commentaires
 

vendredi 24 février 2006

480. Bad Days

Y’a des jours comme cela.

De dimanche à mardi, trois jours de fièvre avec 39°. Mais paradoxalement, je suis en pleine forme et en profite pour aller chez Bon-Papy et Bonne-Mamy en lieu et place de l’école.

Mercredi, plus de fièvre.
Au retour de chez mes grands-parents, je me paye le trip de la porte de la toilette*.

Jeudi, lorsque je retourne à l’école, surprise : j’apprends à mon arrivée qu’il y a visite médicale. Panique à bord. Pas prévu, pas préparé. Et Monsieur Guy qui n’est toujours pas revenu.
Madame Bulle, chez qui je vais en attendant son retour, me rassure.
Finalement, la visite se passe bien avec le docteur. Pas question néanmoins de tensiomètre**, ni de test d’acuité auditive. Déjà que je flippe lorsque mes oreilles sifflent. Ils n’insistent pas.
Hélas, à la sortie de la visite médicale, le bus qui doit venir nous reprendre n’arrive pas. Encore un truc que j’aime pas. Deuxième mauvais trip.

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Par Bèrlebus, à 19:16 :: Au jour, le jour :: #554 :: 26 commentaires
 

lundi 20 février 2006

478. Lou la malice (26)

Leçon de vocabulaire :

- Dis, papa, je vais pas te gonfler aujourd’hui, tu comprends ? Enfin, je veux dire t’énerver, quoi ! Je vais être très sage, même que j’ai pas fait Monsieur l’Ane à l’école. Alors, tu veux bien prendre le goûter avec moi ?

Si après ça, il ose encore me dire non !

A ce propos, je sais très bien, ce que veut dire : « gonfler ». C’est une expression, comme, par exemple, « une faim de loup ». Maman me l’a expliqué. On joue souvent ainsi à comprendre le sens des expressions. Ben oui, c’est troublant pour moi ces phrases imagées qui ne correspondent pas à ma réalité.
Quant à celui qui utilise celle-là –je veux parler de « gonfler »-, il s’agit bien entendu de papa. Quand il me dit ça, calmement, je sais que j’exagère, euh… avec les « euh » par exemple.
Par Bèrlebus, à 17:16 :: Lou la malice :: #552 :: 3 commentaires
 

lundi 13 février 2006

476. Tout ou rien

Ça y est, j’ai de nouveau fait « Monsieur l’Ane » au groupe de jour.
Pire, je n’ai pas voulu obéir et n’ai donc pas arrêter jusqu’à la sanction suprême : la mise à l’écart.

A la maison :
- J’ai fait Monsieur l’Ane à midi et à quatre heures parce que le bus n’arrivait pas et que mon bonnet n’était pas là.
- Dis, mon bonhomme, ça va pas du tout, hein ?
Prenant l’air le plus idiot possible :
- Kwaaa ?
- Tu le sais très bien, Lou.
- Kesk’y aaaa ?
- Tu arrêtes de te moquer de moi.
- Tu n’es pas content, papa ?
- A ton avis. Tu l’entends à ma voix, non ?
- Tu n’es pas content.
- Et pourquoi ?
- Parce que j’ai fait « Monsieur l’Ane » à l’école…
- …et que tu es capable de ne pas le faire, de garder cela pour la récréation !

A ma décharge, c’est le grand chamboulement à l’école : mon professeur de référence est absent pour dix jours (on m’a expliqué que c’était parce qu’il est papa d’un bébé qui vient de naître).
Du coup, je passe d’une classe à l’autre, au gré des disponibilités des autres professeurs ou du directeur. Rien de très stable, en somme.
Moi qui flippe habituellement si Monsieur Guy est un petit peu en retard lorsque la sonnette retentit !
Mais bon, je m’y fais, moyennant beaucoup de sens de la persuasion, beaucoup d’explications quant à la raison de ce changement aussi, et enfin, des échéances claires.

A ce quatrième jours d’école un petit peu particulier, j’ai donc pas résisté à m’enfermer dans mon petit monde.

A contrario, aujourd’hui, j’ai accepté de travailler pour la première fois en classe avec l’autre professeur (cela faisait deux jours que je déclinais poliment ses invitations à participer à la vie de sa classe et qu’elle le respectait).
J’ai donc écrit un petit mot en classe, sur la machine braille.

Ben oui, avec moi, c’est tout ou rien.

A déchiffrer
(pour les aveugles, devinette sous une autre forme : 1-2-3/1-3-5/1-3-6 // 1/2-4/1-3-4/1-5 // 2-3-5/1 // 1-3-4/1/1-3-4/1/1-3-4-5)
Message secret de lou à sa maman
Voir : l'alphabet braille
Hé oui, je vous demande un petit exercice !
Par Bèrlebus, à 17:54 :: Au jour, le jour :: #549 :: 45 commentaires
 

lundi 21 février 2005

373. Chronique du temps qui passe (25)

le petit prince ritPapa, le retour.

L'accompagnateur du bus de l'école me conduit à la porte de la maison et sonne. La porte s'ouvre.
- Coucou, mon Loulou.
- Mon papaaaa ! Je suis content que tu es là.
J'me précipite dans ses bras. On se fait de gros bisous et de gros câlins.
- Tu vois, j'ai fini le tournage du film, maintenant je serai plus souvent là, même si j'ai encore beaucoup de travail, parce que le film, il n'est pas encore fini.
Ça m'a l'air bien compliqué son travail. Mais comme il n'insiste pas, j'fais celui qui a compris.
- Et toi, Lou, comment ça va ?
- Bien !
- Tu t'es bien amusé à l'école ?
- Oui.
Il ôte alors mon bonnet et mon écharpe, et défait les boutons de mon manteau.
- Vas-y, enlève-le.
Ce que je.
- Tiens, prends la lichette et accroche-le au porte manteau.
J'cherche un peu, trouve la maudite lichette, y passe mes deux pouces comme il me l'a appris , et tends le manteau vers le mur.
- De l'autre côté, enclume ! Tu sais bien que c'est sur l'autre mur.
Je me retourne, cherche un peu, trouve le montant de bois, tâtonne encore un peu puis glisse la lichette autour du plot de bois.
- Super, mon garçon.

Direction le living où j'croise maman ("ma maman que j'aime !", câlins et tutti quanti), puis me dirige vers le salon où j'me vautre comme d'hab. dans un des deux canapés.
J'entends papa bosser dans la cuisine avec de la vaisselle puis revenir.
- Tu viens près de moi, mon papa ?
- Oui, mon Chouchounet que j'aime.

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Par Bèrlebus, à 13:53 :: Au jour, le jour :: #422 :: 4 commentaires
 

samedi 11 décembre 2004

343. Le père Fouras (2ème épreuve)

Le sablier indique : 17h05.
Alors que j'me remets à peine de l'épreuve précédente et que j'ai envie de jouer avec Eva, le gong retentit :
- Lou, qu'as-tu fait aujourd'hui à l'école ?
Ça y est, v'là l'épreuve des questions à la c... du Père Fouras.
J'passe. Mais y'a rien à faire :
- T'as été à la gym ?
- Non, Monsieur Lucien n'était pas là.
Bonne réponse. J'crois en être quitte.
- Et après t'as fait quoi ?
- Rien, Joëlle, elle était aussi malade.
Premier tour de vis.
- Là, tu dis des carabistouilles.
Aaah, il en demande ? J'lui déballe mon laïus préformaté :
- Et alors j'ai fait le bébé Cadum avec Joëlle qui était malade, et monsieur Guy s'est fâché en "piapaille" mince, et le petit chien courage a dit un gros mot.
Deuxième tour de vis. La voix du père n'est plus sympa du tout : calme, mais ferme. Presque sympa.
- J'ai tout mon temps, mon fils. Je ne te lâcherai pas aussi longtemps que tu ne m'auras pas bien expliqué ta journée.
- Je sais pas.
- Et bien tu réfléchis...
- Non, je suis un bébé Cadum.
- Tu n'est pas un bébé Cadum, tu es Lou, mon grand garçon.
- Je veux pas être Lou.

Au bout de dix minutes de mutisme ou d'obstruction, je retente le coup du n'importe quoi.
Silence en face.
... Long silence...
- Papa ?
- Et j'ai été en Marie-Anne en "piapaille" mince.
Qu'est ce qu'il me fait là, le vieux ? Je souris.
- Papa ?
- Et je veux de l'eau dans la poubelle et Bon-Papy a vu les papous de Geert avec des gros mots.

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Par Bèrlebus, à 18:31 :: Au jour, le jour :: #384 :: un commentaire
 

jeudi 2 décembre 2004

337. Etat des lieux (1)

2 décembre 2004.

17h00.
Retour de l'école avec mes parents.
En voiture, on s'éclate avec papa en chantant une mélodie, avec pour seule parole "Caroline" qu'on répète en boucle.
L'astuce, car il y en a une, c'est que le rythme de la dite mélodie impose tout naturellement qu'on dise "Ca—ca-caroline, Ca-ca-caroline" plutôt que le simple prénom en étirant à l'infini le "a" pour rester dans les temps musicaux.
Chai pas si vous m'suivez ? ...Comme si vous essayiez de dire "Caroline" sur "Come on, let's twist again".
Bref, le fun, c'est que papa finissent par se laisser emporter par la chanson et finisse par dire "Ca-caroline"... et donc un gros mot.
Fous rires garantis sur le siège arrière.

Au bout de cinq minutes, papa décide d'arrêter le jeu. J'lui demande alors dans mon plus beau langage :
- Dis papa, quand on sera à la maison, tu voudras bien mettre le disque d'Archive.
Maman intervient, la traîtresse :
- Loulou, tu sais ce qu'on a dit, hier. On écoute "Archive" un jour sur deux. ...Et tu l'as écouté hier. Donc aujourd'hui, on écoutera autre chose.
J'pique un coup de rote :
- Aut'chooooose !
Papa intervient :
- Cool, Lou. Tout va bien...
- Mais on est hier !
Calme mais ferme, il me met en garde :
- Tu ne commences pas, mon fils ! On ne changera pas d'avis, et tout va bien...
Message reçu.
J'essaye bien encore un coup, puis finalement me laisse bercer par "Pure FM" jusqu'à la maison.
(à suivre)
Par Bèrlebus, à 18:55 :: Au jour, le jour :: #377 :: 7 commentaires
 

mercredi 22 septembre 2004

305. Case départ

(cfr. post 299 et 301)
Papa et maman ont lâché du lest concernant les repas de midi à l'école.
Faut dire que je finissais par en faire une obsession dès mon réveil, tout ça pour finalement refuser de manger, le tout sur fond de mélodrame dont j'ai seul le secret.

Depuis une semaine, à chaque retour de l'école, la première chose que je leur dis avant même de leurs dire bonjour, c'est :
- J'ai pas mangé le repas chaud avec Elisabeth.
Quand j'vous parlais d'obsession...

Du coup, ils m'ont rassuré, me disant que c'était pas grave...
Retour donc à la case départ... voire même un p'tit peu plus en arrière : v'là qu'j'ai refusé aussi de manger mon repas chaud avec papa, en rentrant de l'école aujourd'hui !

Réponse de papa
Par Bèrlebus, à 17:52 :: Au jour, le jour :: #339 :: 2 commentaires
 

jeudi 16 septembre 2004

301. ...And now, I don't !

(cfr. post 299) Trois pas en avant...
Deux pas en arrière.
Oui, je sais, vous avez déjà lu ça à mon propos.
Depuis lundi, malgré les encouragements de mes vieux, j'veux d'nouveau plus manger le repas de midi à l'école.
Mes parents ont beau me cuisiner pour essayer de comprendre ce qui ne va plus, y'a rien qui sort de ma casserole.
Ça bout trop dans ma caboche. Trop confus.

A ma décharge, chui naze de chez naze-crevé après ces deux premières semaines de classe. Et comme je suis de nouveau dans une phase "concert live" dès 6 heures du mat. dans mon lit-auditorium...

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Par Bèrlebus, à 17:43 :: Au jour, le jour :: #335 :: 11 commentaires
 

lundi 13 septembre 2004

299. I did it !!!

Je l'ai fait, j'vous jure !
J'ai osé manger mon repas chaud à l'école !
J'ai vaincu une de mes plus grandes peurs.
(cfr. post.68 à 72 –le roman de mes repas-) mais aussi 205-211-238-291 ndl : hé, oui, ça devient un vrai roman -).

Rewind :
Vendredi matin, lendemain de ma journée positive à l'école (post 297), je m'suis levé du bon pied.
Pendant le petit déjeuner, j'ai déclaré, tout de go et sans qu'on ne m'ait rien demandé :
- Aujourd'hui, je vais manger le repas chaud avec Elisabeth (ma gardienne de l'école) !
J'ai senti maman surprise. Comme si elle avait mal entendu, elle m'a tout répété comme un âne :
- Tu as envie de manger ton repas chaud avec Elisabeth, ce midi ?
J'ai fait le fier :
- Oui ! Et je vais faire le grand garçon !
Sic !
Maman puis papa se sont mis à me féliciter comme si j'l'avais déjà fait.

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Par Bèrlebus, à 15:09 :: Au jour, le jour :: #333 :: 2 commentaires
 

mercredi 8 septembre 2004

296. Chui puni...

Lou puniSi, si, vous avez bien lu : Chui puni !
Plus de "Monsieur René" ou de "Petit Chien Courage", de "Merlu" ou encore de "Monsieur" aujourd'hui !
Ils m'avaient prévenu hier, mais j'avais oublié. C'est déjà loin hier, pour moi.

J'vous raconte :
Quand chui rentré en bus de l'école aujourd'hui, papa et maman ne m'ont pas laissé le temps de respirer. A peine dans le fauteuil, ils m'ont bombardé de questions comme la veille :
- Comment ça été à l'école avec Monsieur Guy ?
Ce à quoi, j'ai répondu :
- J'ai fait le bébé Cadum...
Papa n'a immédiatement pas apprécié :

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Par Bèrlebus, à 15:00 :: Au jour, le jour :: #330 :: 6 commentaires
 

samedi 28 août 2004

290. Chronique du temps qui passe (20)

Chui à table, mangeant mes tartines qui succèdent au goûter.
Lorsque papa nous rejoint, maman lui annonce fièrement :
- J'ai expliqué à Lou que bientôt, il va pouvoir manger les fruits avec une fourchette parce que c'est un grand garçon. Hein, mon Loulou ?
- Non, j'veux pas mange la fourchette !
- Mais nooon, Lou, tout d'abord on ne manger pas une fourchette, mais on mange avec une fourchette. C'est comme pour la cuillère.
- Je veux pas manger avec la fourchette.
- Pas aujourd'hui, tu as déjà mangé ton goûter. Mais bientôt.
- On est pas bientôt !
- T'es un sot, Lou.
- Je fais quoi ?
- Tu le sais très bien.
- Je fais le bébé Cadum et je veux rester un bébé Cadum. Je veux pas être un grand garçon.
Les v'là prévenus. Faut dire qu'ils exagèrent. Depuis le retour des vacances,

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Par Bèrlebus, à 14:28 :: Au jour, le jour :: #324 :: un commentaire
 

vendredi 11 juin 2004

248. Deuxième jour sans maman (2)

pluie(suite du post 247) Deuxième mi-temps :

16h00. papa vient me rechercher à l'école. Il ne pleut plus et chui tout roudoudou avec lui.

En trajet, j'lui demande si on pourra aller dans le jardin à la maison. Il me répond que l'herbe sera sans doute encore mouillée.
- Tu n'as qu'à sécher l'herbe, papa !
Décidemment, il est contraire aujourd'hui : il me dit que c'est pas possible.

Comble, arrivé à la maison, v'là qu'il se remet à pleuvoir.
Le match reprend :

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Par Bèrlebus, à 16:35 :: Au jour, le jour :: #279 :: 4 commentaires
 

jeudi 10 juin 2004

247. Deuxième jour sans maman

pluiePremière mi-temps :

Levé à 7h00, je pète la forme. Ben oui, en général, quand papa me sort du lit, c'est qu'on est dimanche. Bon O.K., j'sais bien qu'on est jeudi et que j'vais à l'école, mais l'absence de maman a des bons côtés : j'retrouve Monsieur René qui zozotte au saut du lit.

Petit déj. nickel au son de la cassette audio de maman et en route pour l'école.
En voiture, j'demande à papa si on va entendre la tondeuse comme hier dans le parc de l'école. Papa me dit que le ciel est tout noir, qu'il risque de pleuvoir et puis que si on a tondu le gazon hier, on ne va sans doute pas le couper aujourd'hui. cfr. les tondeuses et la pluie
J'apprécie pas sa réponse : "Papa, tu dois dire : oui Petit Chien Courage, on va entendre la tondeuse à l'école."
- Mais j'ai pas envie de raconter des carabistouilles, mon Loulou.
- Y'a pas de carabistouilles qui tienne !

Le cochon s'obstine

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Par Bèrlebus, à 16:33 :: Au jour, le jour :: #278 :: aucun commentaire
 

dimanche 25 avril 2004

218. A la mer, dis !!!!

cuistaxFigurez-vous que je pars aujourd'hui en classe de mer pour trois jours.
Trois jours sans papa et maman, sans Bon-Papy ou Bonne-Mamy ! …Mais avec ma maîtresse et toute une équipe d'encadrement pour des génies comme nous…

J'vais dormir dans un grand lit avec une adulte, j'vais manger sans mes parents… enfin, si c'est comme les deux fois précédentes, je n'vais qu'accepter de manger des tartines.
Et puis, il y aura la mer que j'adore… quoique, comme beaucoup d'aveugles, j'aime pas vraiment marcher dans le sable : trop bizarre et instable comme matière. Non, ce que j'aime c'est tout simplement le bruit de la mer et le vent pour peu que le sable ne vole pas dans ma figure.
Et puis, y'aura toutes les activités : balade, vélo, "cuistax" (cfr photo pour nos amis étrangers qui ne connaissent pas la côté belge et ses célèbres engins).

Quelle expérience en perspective! J'espère que papa et maman ne vont pas trop me manquer. Autant j'étais enthousiaste depuis une semaine en vue de ce séjour, autant hier soir, j'avais moins envie.
Mais ce matin, au moment de quitter papa et maman, j'étais cool… Faut dire qu'il y avait plein de tondeuses à gazon dans le parc de l'école, alors…(voir post 215 ci-dessous)

J'vous raconterai.

Photo :
coucher de soleil sur la mer
Par Bèrlebus, à 12:28 :: Au jour, le jour :: #249 :: aucun commentaire
 

vendredi 26 mars 2004

204. Chronique du temps qui passe (15)

Papa revient à la maison après avoir été promener le chien et arrive pile en même temps que moi, de retour de l’école.
Chui pas de bonne composition. Naze crevé.
J’pensais qu’on était vendredi et que donc demain, j’irais à la piscine avec maman comme tous les samedis. Hélas, on est jeudi.
Quand maman, en voiture, m’a dit que le lendemain j’irais encore à l’école puis le surlendemain à la piscine j’ai commencé à hurler :« L’écôôôle, l’écôôôle ! » …Non stop.
Pas moyen de me raisonner.

Quand papa ouvre la portière de la voiture, j’entends Eva qui dit : « j’en ai marre de ce Loulou qui crie tout le temps ! »
Papa me propose de me prendre dans ses bras (ô miracle pask’avec ses épaules en convalescence, y ne le fait plus depuis des mois).
Réaction ? Niët de chez niët ! J’fais comme si j’avais rien entendu.

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Par Bèrlebus, à 17:44 :: Au jour, le jour :: #232 :: un commentaire
 

samedi 13 décembre 2003

137. Les jours de la semaine.

calendrierAujourd'hui, on est samedi.
Evident ?
Parlez pour vous, bande de voyants-aveuglés-par-vot'vue !

J'vous ai déjà expliqué que la notion du temps qui passe n'est pas évidente pour moi. Ben oui, j'vois pas l'soleil s'promener dans le ciel, j'vois pas le jour et la nuit, j'vois pas les saisons (j'les sens par contre!), et j'vois pas le temps faire son oeuvre sur la vie (j(vous expliquerai ça dans l'article suivant).

Outre le gros réveil jouet (voir chronique du temps qui passe 6), avec lequel je joue avec les heures, outre aussi le fait que j'm'amuse souvent à demander : "Il est quelle heure ?" (ça ouvre la conversation...), outre enfin les saisons dont je discute régulièrement avec mes parents, la grande notion à propos de laquelle ils n'arrêtent pas de me briefer, c'est les jours de la semaine. Même si je suis sot, j'l'ai bien remarqué.

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Par Bèrlebus, à 16:15 :: Un monde à moi :: #162 :: 2 commentaires
 

jeudi 13 novembre 2003

113. Rewind ! (à la crèche)

J'cause au présent, j'cause au présent... mais c'est la faute à Papa !

J'ai plein de chose à dire sur mon passé, même si, je le reconnais, les souvenirs, c'est pas mon fort. Quoique, petit à petit, j'commence à causer d'événements qui remontent à quelques mois (comme le bain qui se vide, par exemple ) .
Remonter à un an ou plus m'est donc difficile. Mais heureusement, papa est là pour me rafraîchir la mémoire.

Ainsi donc, j'voudrais juste vous expliquer que quand j'étais petit - j'veux dire, tout petit -, une crèche a bien voulu m'accepter et m'intégrer parmi les enfants dits "normaux". Sans une hésitation. Et avec un coeur gros comme ÇA.

Pendant trois ans, Viviane est devenue ma puéricultrice de référence, ma seconde maman. Fanny, la directrice, s'est investie entièrement dans le projet, comme toutes les autres puéricultrices. Et j'peux vous dire que quand je les ai quitté pour aller à la "grande école", les coeurs, ils étaient serrés.

C'est qu'il s'en est passé des choses là-bas.
Alors que tous les autres gambadaient allègrement à deux ou quatre pattes, moi, j'restais dans mon petit périmètre. Mes petits camarades, y z'ont vite pigé que j'voyais pas. Du coup, ils faisaient attention à moi.
Un jouet égaré ? Un pote me le rapprochait !
Ma tétine perdue ? Une copine me l'agitait près de moi pour que je la repère auditivement et la prenne.
Un coup de soif (ben oui, mon hypophyse...- voir art. 4 de "lisez-moi") ? Un copain me mettait le biberon à la bouche.
En fait, ils imitaient le comportement des grands vis-à-vis de moi. J'étais un cas à part et accepté comme tel.
Comme quoi, la peur de la différence des autres n'est pas innée ! (et toc!)
C'était pour moi et pour les autres l'apprentissage de la vie en communauté... avec ses réalités aussi :
Un chouette jouet entre les mains ? Et hop, ni vu, ni connu, on me le piquait (ben oui, ça arrivait aussi). Mais c'était sans compter sur mes cordes vocales qui alertaient aussitôt les puéricultrices (j'me défendais comme je peux).

J'ai donc passé de merveilleux moments là-bas.
Et j'voudrais juste rendre hommage à Viviane, à Fanny, Dominique, Aurore et toute l'équipe de la crèche Gilson, même si, aujourd'hui, Marie-Anne remplace ce passé que j'ai hélas oublié.

photo:
Lou à sa naissance
Par Bèrlebus, à 17:05 :: Au passé :: #138 :: un commentaire
 

lundi 20 octobre 2003

75. ...Je lis !

Livres tactiles LDQRBon O.K., le braille, c'est pas pour tout de suite (et peut-être même jamais, compte tenu des ma "confusion mentale"), mais, depuis des années, je lis de temps à autres des livres (surtout avec maman).
Dès le départ, elle a cherché des livres tactiles qui existent pour tous les enfants (genre : bébé souris qui doit être aidé pour retrouver sa maman (et sa longue queue) ,et qui croise plein d'animaux dont on peut toucher la (fausse) texture de la peau.
Hélas, il n'y a pas trois cents soixante bouquins comme cela.

Heureusement à l'école, il y a une ludothèque et des livres.
Mieux, il existe une maison d'édition (en France), LES DOIGTS QUI REVENT, qui, avec les moyens du bord , réalise de merveilleux livres. Chacun est fait à la main et vendu à un prix raisonnable (environ 20 euros), mais surtout dérisoire en regard au travail réalisé (c'est une association "loi 1901" = "ASBL" en Belgique).
C'est ainsi que grâce à eux, je peux toucher la maison de chacun des trois petit cochons, sentir le loup dans le chaudron, comparer, comme Boucle d'Or, les chaises, les bols et les lits de papa ours, maman ours et bébé ours.
Si hier, cela ne me plaisait pas trop (vous le savez déjà si vous êtes un(e) fidèle lecteur/trice), j'aime pas trop "toucher", aujourd'hui je m'y prête presque volontiers !

Les coordonnées et le site des doigts qui rêvent :
Les Doigts Qui Rêvent
11 bis, rue de Novalles - F21240 TALANT
Tel: 33 (0)3 80 59 22 88 - Fax: 33 (0)3 80 59 22 79
Email : ldqr@wanadoo.fr
Leur site : Cliquez ici !
Par Bèrlebus, à 16:17 :: Un monde à moi :: #98 :: un commentaire
 

vendredi 17 octobre 2003

69. Le "roman" de mes repas (2).

repas de Lou 2(suite)
Aujourd'hui, je prends donc deux repas par jour (sauf le week-end où papa et maman sont là à midi. Indeed!). Le matin, je prends donc un méga petit-déjeuner (entre six et dix tranches de pain) - ben oui, faut que j'fasse mes réserves -, et, après l'école, j'attaque l'enchaînement gargantuesque : le repas chaud - le goûter (des fruits) et enfin les tartines (entre quatre et huit tranches). Durée du banquet : une heure.
Faut savoir aussi que j'ai conditionné mes repas à l'écoute de musiques et autres histoires sur mon petit enregistreur. Pas question de manger sans soit "Garacroc" , soit "la cassette de papa" (où il me raconte des histoires), ou encore "Boucle d'or" (etc.). A cela, il convient de rajouter en arrière-fond sur la chaîne hi-fi et selon mon choix : "Colargol", "les Aristochats", Vincent Delerme, Tom Novembre, Henry Dès (etc... -voir article sur ma discographie - archives 09/2003).
Ceci dit, j'l'ai bien remarqué, mes parents sont en train de mettre un frein à cette pléthore de sons ambiants (parce qu'en plus, certains soirs ou les matins des week-ends, il faut y rajouter Eva qui tente de regarder ses dessins animés à la télé. Papa, lui, il a tout simplement renoncé à écouter ses infos à la radio à ces moments-là).
Bref, aujourd'hui, ils m'obligent à choisir soit un C.D., soit une cassette. Et la "pilule" commence à passer.
(à suivre)
Par Bèrlebus, à 15:42 :: Un monde à moi :: #92 :: aucun commentaire
 

mardi 14 octobre 2003

60. Chronique du temps qui passe (2)

Lou crevé(parce que la vie au quotidien avec Lou, c'est cela aussi)

Lundi. 18h30. Papa travaille dans son bureau. Ça va, Ils ont réussi à me faire avaler la pilule, les finauds. Parce que ça a été dur dur.
Remontons le temps, si vous le voulez bien.
Super journée à l'école, par conséquent, comme souvent, je suis très "contraire" une fois de retour à la maison (la fatigue, le stress de l'apprentissage -si, si!-).
Je mange mon repas avec maman, pendant que Papa promène le chien en forêt. A son retour,

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Par Bèrlebus, à 15:23 :: Au jour, le jour :: #84 :: aucun commentaire
 


mercredi 1 octobre 2003

26. Ma motricité... (1)

J'ai commencé à marcher à quatre pattes vers quinze mois... Mais j'avais pas trop envie. La trouille quoi ! Mettez-vous à ma place.
De toute façon, je préfère vivre de sons.
Vers deux ans, j'ai commencé à marcher en donnant la main (cahin, caha). Mon guide (maman, papa ou quelqu'un d'autre) étant chargé de me prévenir de tous les obstacles : une marche, un mur, une porte, un escalier... Fallait que j'apprenne l'équilibre aussi. Et, j'vous jure, sans la vue, c'est pas évident !

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Par Bèrlebus, à 08:39 :: Un monde à moi :: #44 :: aucun commentaire
 
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