Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Bon, je vous explique. C’est compliqué. Un enchaînement de circonstances. Un cumul de choses pénibles pour moi. Des histoires de bus et non de Bèrlebus. Pour vous permettre de bien comprendre les enjeux, je dois vous replacer dans le contexte.
Contexte numéro un.
Un jour, le bus qui devait me ramener de l’école est arrivé en retard pour nous prendre. Ça m’a fait flipper. Point barre. Logique. La peur de ne pas retrouver mes parents. C’était il y a un an ou deux, je ne sais plus, mais je m’en souviens comme si c’était hier. Et pour cause : il y a aussi cette impatience qui me ronge depuis toujours. L’échéance et l’attente sont de réelles épreuves pour moi. Je ne maîtrise plus rien, car il n’y a précisément plus rien. Après le passé, plus de présent. Un trou béant. Le néant puisque la « suite du temps » ne vient pas. Une page blanche dans le scénario de ma vie. Face à cela, il y a trois solutions : soit que l’échéance disparaisse et que les choses prévues se produisent, soit faire diversion, c’est à dire combler mon temps par autre chose, soit enfin, tenter de me raisonner, ce qui est rarement efficace en cas de grande inquiétude.