Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Cela fait deux semaines maintenant que j’ai un « grand frère » à la maison. Au début, je me suis demandé ce qu’il faisait là. Puis, à force d’explications répétées, j’ai compris qu’il allait habiter chez nous pendant six semaines, le temps d’un travail en Belgique.
Raphaël est aveugle, comme moi, et il a 18 ans.
A son arrivée, je suis resté assez indifférent à sa présence. Après une semaine, il s’est invité à participer à mon jeu favori avec Eva : jouer à s’écraser. On s’est donc retrouvé tous les trois dans le cabinet de maman (où il y a de la moquette) et on s’est éclaté pendant une bonne heure, s’écrasant mutuellement et s’enroulant dans une grande couette. Rien de tel pour briser la glace.
Depuis ce jour, il fait partie de la famille, même que du coup, dès qu’on passe à table le soir, j’apostrophe systématiquement papa : - Dis, papa, tu auras des choses à dire à Raphaël ? - Pourquoi ? - Ben pour faire « euh », tiens ! Hè !
Hier, il a définitivement conquis mon amitié lorsqu’il m’a proposé de jouer avec lui sur son ordinateur.