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jeudi 1 juillet 2004 |
262. Climax |
Hasard du stress qu'ils me procurent en ce moment avec leur serrage de vis ? (voir post 256 à 259).
Toujours est-il que l'autre jour, j'me suis cassé la figure dans l'escalier. Malgré la peur (je m'suis pas blessé), j'ai pas mordu maman qui est venue me réconforter. Néanmoins, j'étais inconsolable et j'avais tendance à la repousser. Papa, m'entendant pleurer, est descendu de son bureau. J'l'ai immédiatement rejeté violemment. Il m'a alors calmement parlé, mais ma colère était trop forte : je criais "non !" à tout bout de champs au lieu d'écouter ses propos. Il m'a alors pris fermement dans ses bras, m'a assis sur ses genoux, et a commencé un long discours que j'égrainais de "Non!" : - Petit Lou, maintenant tu vas bien écouter papa sinon je vais me fâcher très fort. Je comprends que tu aies eu peur et que c'est pas gai de tomber dans l'escalier, mais papa et maman n'y sont pour rien et on est là pour te consoler. On n'arrête pas de te dire de ne pas faire le sot dans les escaliers, de te tenir à la rampe, mais tu ne nous écoutes pas, Bout'chou... Alors voilà : est arrivé ce qui devait arriver. Si on te dit de te tenir, c'est parce qu'on sait que tu peux tomber. Tu dois nous faire confiance, Lou. Ma réponse fut un "Non !" plus sec, agrémenté d'un geste agressif pour repousser papa. Il se mit alors à me maintenir de force et son ton changea aussitôt : - Puisque c'est comme ça - il joignit le geste à la parole -, tu vas aller dans le coin et t'asseoir là. Et tu y resteras jusqu'à ce que tu sois de meilleure composition. Quant tu le voudras, tu m'appelleras pour me demander pardon ! Et v'là que pour la toute première fois, ce cochon a osé me mettre dans le coin, comme à l'école où cela m'est déjà arrivé deux ou trois fois !
Décidé à ne pas me laisser faire, j'ai daigné rester assis tailleur près de la porte du vestibule, mais rythmais ma colère de "Non!" que je balançais toutes les cinq ou dix secondes. Entre deux non, j'écoutais les bruits de la maison : Eva qui parlait avec maman, le chien qui aboyait dehors, le C.D. de Geofrfey Oreyma que diffusait les baffles... mais nulle trace de papa. Je ne l'avais pourtant pas entendu partir. J'ai alors essayé un "Non" encore plus colérique pour voir. Pas de réaction. Pourtant, j'étais certain qu'il était là tout près, à m'observer. Solution : essayer de me déplacer un petit peu. La réaction fut immédiate : - Lou, je t'ai dit de rester dans le coin jusqu'à ce que tu me dises pardon. J'avais raison, il était là, à trois ou quatre mètres de moi. Je me suis alors replié sur moi-même.
Silence. De temps à autres je relevais la tête, écoutais ou réfléchissais – je ne sais plus -. Dix minutes sont ainsi passées lorsque j'ai entendu la voix de papa qui n'avait pas bougé. Je l'avais presque oublié. - Loulou... Tu n'as rien à me dire ? - Noooon ! - O.K. mon bonhomme. Moi je monte travailler dans mon bureau. Tu n'auras qu'à m'appeler. Et il s'en est allé.
Mais c'était sans compter sur mon orgueil car finalement, un quart d'heure plus tard, au hasard d'un "non!", j'ai glissé un "papa !" qu'il a entendu. Il est donc redescendu, croyant que j'allais faire amende honorable. Que nenni ! Chui reparti dans une série de "non!" de plus en plus colérique. Mais soudain, à ma grande surprise, il s'est mis à m'imiter : "Non !" – "Noooon !". Ça m'a coupé net. - Kesk'y a, papa ? - Rien, je t'imite. Tu trouves cela beau ? Moi : - Nooon !", aussitôt imité par papa. Evidemment, ça m'a fait marrer et c'est devenu un jeu, le temps de quelques secondes. Bref, j'ai craqué et lui ai dit tendrement : - Mon papaaaa ! - Mon Loulouououou... ! - Je t'aime, mon papa ! - Moi aussi, mon Loulou... mais tu as encore quelque chose à me dire... - Pardon, mon papa. ...Et on est redevenu pote pour la vie.
Ben oui... un Petit Prince, ça peut être capricieux et colérique.
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Par Bèrlebus :: jeudi 1 juillet 2004 à 12:10 :: Au jour, le jour
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Vos commentaires |
2004-07-02, 14:07:02
Lou veut s'affirmer ???
Ah! mon p'tit Lou, à ce jeu là tu seras tjrs perdant face aux adultes...
Je suis certaine qu'au fond de toi, tu le sais mais tu as la tête dure et tu essaies ce qui est compréhensible, seulement papa et maman sont tes parents et ce sont eux qui fixent les règles de vie, à toi de les suivre même si tout cela ne te semble pas juste...
Plus vite tu le comprendras, plus vite tu seras tranquille et papa n'aura plus à se fâcher ni à crier, OK????
Bizzzzzzzzz,
Andrée
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Le lundi 29 novembre 2004 à 10:39,
commentaire par
ANDREE
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