(suite de l'art. 219) En fait, les chaussures et moi, c'est toute une histoire, à commencer par une question d'équilibre. Ben oui, sans la vue, j'aime autant vous dire que l'équilibre, ça s'acquière pas aussi facilement qu'avec une ligne d'horizon devant les yeux ! Dès que j'ai commencé à marcher seul, peu avant mes trois ans, j'ai tout de suite fait une fixette sur les pompes : pas question de m'faire porter une collection de chaussures. Ben oui, c'est comme si on vous demandait de marcher une fois en sabot, une autre fois en hauts talons, et enfin en ballerines… O.K., j'exagère un peu, mais bon, vous voyez ce que je veux dire. Le renouvellement des chaussures (paske j'les use et que mes pieds grandissent aussi) est donc à chaque fois une aventure que j'apprécie pas trop. Au niveau des pantoufles c'est pareil : lorsque ma première paire est devenue trop petite, j'ai refusé net les nouvelles que maman avaient trouvées. Elle a du racheter le même modèle que le précédent (et donner les autres). Seulement voilà, y'avait pas de pointure intermédiaire : de la raison aujourd'hui des chaussettes qu'on me met avec le même modèle un peu trop grand, paske sinon, j'les perds ! (C.Q.F.D. à propos de ma crise à la mer).
Aujourd'hui, ma garde-robe est constituée de 3 paires que j'ai du à chaque fois appréhender… la dernière en date, remontant au week-end passé : des chaussures en toile pour l'été. J'vous dis pas la crise à la salle de bain… Maman m'a laissé m'égosiller, et in fine, j'ai accepté de les garder.
Bon pied, bon œil comme on dit, sauf qu'avec moi, ce serait plutôt : bon pied, bonne perception…
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