Bonjour, je m'appelle Lou.
Je suis un petit garçon qui ne voit bien qu'avec le coeur, ce qui rend la vie de mes parents et mon éducation épiques !
Je suis donc aveugle et différent dans ma petite tête blonde.
...avec toutes mes excuses pour les personnes qui ne l'auraient pas compris, tous les textes de ce site sont pensés et écrits par moi-même (son papa).
Lou n'en est actuellement pas capable, tout comme il n'est pas capable à ce jour de comprendre "un ordinateur", "internet", ou se concentrer longtemps sur une conversation. Seul l'avenir nous dira si nous parviendrons à l’intégrer totalement le monde dans lequel il vit.
Il est donc clair que ces récits, bien que tous les faits rapportés soient bien réels, comportent une interprétation que je fais en fonction de son comportement. Mais pour bien le connaître depuis plus de cinq ans, je pense ne pas me tromper.
Si ce site vous a fait du bien, vous a touché ou que sais-je encore, merci de nous aider à la faire connaître. Que ce soit par un mail à vos amis, au gré de discussions, ou d'un lien sur votre propre site.
Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
Pour les lecteurs habitués, vous savez que le samedi est le jour de repos pour papa (c’est maman qui se lève pour moi), et le dimanche, c’est l’inverse.
Bref, samedi, pendant que papa travaillait dans son bureau, maman et Eva m’ont emmené à la piscine (kesk’j’étais impatient (cfr. l’article précédent), puis à la plaine de jeu. Ça faisait longtemps qu’j’avais plus fait du toboggan et de la balançoire ! Vive le printemps.
Dimanche donc, non seulement papa s’est levé pour moi, mais en plus, on a passé toute la journée à trois : lui, Eva et moi, paske maman était « en formation pour son travail». Chai pas s’que ça veut dire, mais j’sais très bien le dire !
Un dimanche presque comme d’hab. donc : petit dej., jouer à la guitare, puis le marché avec papa. Le problème, je l’savais dans ma p’tite tête, ça allait être le repas avec papa…
J’ai plus l’habitude en dehors parfois du goûter. Or à ce propos, pour ceux qui ne l’savent pas, je n’accepte généralement de manger qu’avec maman ou Bonne-Mamy. C’est comme ça !
(cfr. post.68 à 72 –le roman de mes repas-).
Dès le retour du marché, j’ai donc crisé… J’voulais maman. Papa, il avait beau m’annoncer un repas que j’aime (compote, purée et viande) ainsi qu’après la sieste, une ballade en forêt pour jouer à « poussette reste là », j’lai envoyé paître ! Un comble vu que ça fait longtemps aussi qu’on a plus été en forêt. Du coup, il m’a mis à la sieste …où je m’suis effondré.
A mon réveil, j’étais pas revenu à de meilleures intentions, alors papa m’a dit de l’appeler quand j’aurais changé d’avis. Figurez-vous que c’est ma soeurette Eva qui m’a ramené dans le positif ! Elle m’a rejoint dans ma chambre où on a fait une séance de guili-guili, de fausses interdictions de sortir de mon lit, bref, on s’est marré comme des petits fous. Alors, au bout d’un temps, j’ai appelé papa. C’était comme si rien ne s’était passé, j’étais tout positif : « Alors papaaa, on va manger la compote avec la puréééée, puis on va aller en forêt promener le chien et jouer à poussette-reste-lààààà, et puis maman reviendra ! » J’ai senti que papa n’en revenait pas. J ‘ai engouffré mon repas et le goûter, puis on est parti tous les trois en forêt où je m’suis éclaté !
A notre retour à la voiture, maman a téléphoné pour dire qu’elle était rentrée à la maison. Papa m’a passé son portable pour que je puisse lui parler. J’lui ai tout résumé en trois phrases : « Alors maman, tu es rentré de ta formation ? Je suis en forêt avec papa où on a joué à « poussette-reste-là », et j’ai fait le bébé cadum parce que je voulais pas manger la purée à la compote avec papa. »
Ben oui, quand j’veux bien, chui capable d’en dire des choses cohérentes, même que ça m'arrive de plus en plus souvent !