Lettres à Lou
  Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
 

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A propos des lettres à Lou


Cela faisait des mois que je ruminais ce projet et rédigeais ces articles que sans cesse je retravaillais.
Si le journal de Lou raconte sa vie et sa perception des choses, même s'il est clair que c'est moi (son papa) qui opère le "transfert" en essayant d'imaginer et retranscrire ce qu'il pense et sa perception de la vie,
Cette page ("Lettres à Lou") , sera ma perception de lui, mes réflexions et autres questionnements.
L'un et l'autre sont en étroite interaction.
Bonne lecture.

Luc Boland
 

L'annonce de naissance de Lou


Ta venue parmi nous n'est pas un hasard...
Mais cela, je te l'expliquerai un jour.
C'est un fameux puzzle.
Parmi toutes les pièces à mettre dans le dossier, il y a ton annonce de naissance (ci-dessous)
 
 

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Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
 

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samedi 27 mars 2004

22. Le métier de l'image.

(Ma planète - troisième partie)

Mon petit garçon,

Permets-moi de terminer cette étrange histoire qui a précédé et marqué ta venue.

Les événements qui ont suivi ont été baignés dans l’insouciance retrouvée.
Les années ont passé.
Après des études de cinéma, j’ai très vite trouvé du travail en qualité d’assistant.
En 1986, je ne réalisais pas encore de film ni n’écrivais de scénario lorsqu’un jour, au détour d’un fait-divers lu dans le journal, l’envie me prit d’écrire et imaginer une histoire autour de ces quelques lignes.
Achat d’une machine à écrire (l’ordinateur personnel en était encore à ses balbutiements) et quelques jours de congés entre deux films me suffirent pour dactylographier d’un jet un scénario de 120 pages : « Une sirène dans la nuit »

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Par Luc Boland, à 18:34 :: Mon âme :: #37 :: 2 commentaires
 

mardi 23 mars 2004

21. Mon enfance et mon adolescence

(Ma planète - deuxième partie)

Mon petit garçon,

Il se fait que jusqu'à ton arrivée, les moments clés de ma vie ont tous été liés à la vue.

Permets-moi de te raconter la suite de mon histoire, mais en faisant une mise en garde importante : il n'est pas question dans ces lignes de pleurer sur mon passé. Chaque être humain vit et souffre à des degrés divers durant sa vie et il n'existe aucune échelle de valeur à ce propos, seule le caractère permet à l'un ou à l'autre de se remettre ou de vivre avec les blessures de la vie.
Et en ce qui me concerne, je pense m'en être pas trop mal sorti.

Retour à mon enfance.

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Par Luc Boland, à 18:34 :: Mon âme :: #36 :: 4 commentaires
 


vendredi 19 mars 2004

20. Ma planète à moi

(première partie)

Mon Petit Prince,

Ce que je vais te raconter dans cette lettre est incroyable.
Ecoute bien.
Ce n'est pas une histoire que j'invente mais les instants les plus marquants de ma vie.
Et tu comprendras peut-être l'invraisemblable.

Tout petit, j'ai fait de ma vue une arme redoutable.
Démuni par le silence des grandes personnes, troublé par leur regard désemparé face à des événements difficiles à surmonter, j'ai appris à lire la vérité ou le mensonge dans le regard des autres. Je n'avais d'autres choix, face au silence des mots, que de tenter de deviner la vérité tout seul.
J'y ai lu la souffrance, le malheur, le malaise et la torpeur.
J'avais l'âge que tu as aujourd'hui : environ cinq ans.
J'étais placé sans avertissement, de famille d'accueil en famille d'accueil.
"Maman est fatiguée" me disait-on.
Mais cette réponse ne me satisfaisait pas.
J'étais comme "Toto le héros" voyant son père disparaître derrière une porte au delà de laquelle j'imaginais mille et mille choses. Sauf que c'était ma maman qui disparaissait derrière la porte.
J'étais comme Nicolas de la chanson de William Sheller : je voulais pas qu'on m'emmène, mais régulièrement, on sonnait à la porte pour m'emporter je ne savais où, avec pour seul bagage mon nounours et une petite valise en toile écossaise.
Six mois d'une vie que je ne peux oublier.
Une loi du silence habitait notre maison, et tel un chat dans la nuit, je tentais de détecter le moindre indice, le moindre danger.
C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, je peux, sans trop souvent me tromper, lire la souffrance, le mensonge ou le malaise dans les yeux des regards que je croise. Et c'est un lourd fardeau à porter car à force d'y voir la peine d'autrui ou le mensonge, je souhaiterais par moment être aveugle pour ne pas endosser la misère ou la lâcheté du monde.

Et toi mon petit Lou, en ce qui te concerne, tu sens aussi instantanément ce genre de chose, mais à ta manière : par le toucher, l'ambiance, le timbre de la voix.
Nous avons les mêmes facultés, mais avec des outils différents.

Je te raconterai la suite de cette incroyable histoire dans ma prochaine lettre.

Je t'embrasse.
Par Luc Boland, à 18:33 :: Mon âme :: #35 :: un commentaire
 
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