Lettres à Lou
  Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
 

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A propos des lettres à Lou


Cela faisait des mois que je ruminais ce projet et rédigeais ces articles que sans cesse je retravaillais.
Si le journal de Lou raconte sa vie et sa perception des choses, même s'il est clair que c'est moi (son papa) qui opère le "transfert" en essayant d'imaginer et retranscrire ce qu'il pense et sa perception de la vie,
Cette page ("Lettres à Lou") , sera ma perception de lui, mes réflexions et autres questionnements.
L'un et l'autre sont en étroite interaction.
Bonne lecture.

Luc Boland
 

L'annonce de naissance de Lou


Ta venue parmi nous n'est pas un hasard...
Mais cela, je te l'expliquerai un jour.
C'est un fameux puzzle.
Parmi toutes les pièces à mettre dans le dossier, il y a ton annonce de naissance (ci-dessous)
 
 

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Merci à la Fondation Roi Baudouin ("Parcours Hors-pistes"). Le nouveau design, l'hébergement et les traductions ont pu être réalisés grâce partiellement à son soutien financier.
 

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jeudi 24 juin 2004

26. Le blues du combattant

(en écho au post 257 du blog de Lou)

Mon petit Lou.

Je ne mentirai pas.
Je ne cacherai pas la peine qui m'habite parfois.
Tu n'y es pour rien.
Je sais que ton esprit est sauvage, rebelle.
Parfois même contre ton gré.
Mais je ne peux pas pour autant te laisser faire.
Et c'est dur.

Hier, je me suis battu avec toi.
Et avant-hier aussi.
Et le jour d'avant encore.

Avec une infinie difficulté, tu as réussi à me dire ces deux phrases que je t'ai forcé à acquérir :
"Pardon maman de t'avoir pincé" et "Merci maman de m'avoir enlevé le bout de tartine collé dans ma bouche.".
...Même si je sais que ces phrases seront peut-être oubliées cinq minutes après.
Parce que le prix de ton progrès se marque en ces moments.
Parce qu'il arrive que tu places une phrase juste et structurée à bon escient.
Parce que donc tu en est capable.
Parce que ton esprit vagabond, ce n'est pas toi.

Le rire du "Petit Chien Courage" que tu imites n'amuse que ton instant présent.
Ce n'est pas vraiment toi.
Par contre ce rire franc lorsque je te chatouille ou ce sourire "banane", comme je l'appelle, sont bien les rires du petit bonhomme face à moi, fait de chair et d'esprit, à sa mesure.
Car lors de ces moments de fierté ou de plaisir que tu ressens, je te sais en communication.

Je répète : tu n'es en rien responsable de ton esprit vagabond.
Et c'est pour cela qu'à chaque combat, ta tristesse devient mienne.
Mais il me faut tenir, ne pas lâcher prise.
Car cette souffrance morale n'est que l'instant présent.
Elle est le prix à payer pour tenter l'impossible : t'amener le plus loin possible vers la raison.

Si après ces conflits il n'y avait ton esprit apaisé et ta voix douce et chantante qui conclut à chaque fois dans le positif, je pense que je m'effondrerais.
Tes "Mais oui, tu ne dois pas avoir peur...", "Je t'aime, mon papa", "Je dois pas faire le bébé Cadum" ou "C'est bien de ne pas mordre et pincer" sont autant d'espoirs et d'encouragements.
Un message passe, qui se glisse dans les interstices de ce barrage dressé dans ta petite tête blonde.
Comme autant d'infiltrations qui à la longue, je l'espère, fragiliseront et mineront cet obstacle à la communication.

Oui c'est dur, mais ce n'est que l'instant présent.
Pour un futur meilleur.

Hier, après ma longue leçon de morale et ton refus de demander pardon, je me suis absenté dix minutes.
Pour pleurer.
Pour vider mes émotions.
Pour rester humain.

Puis je suis revenu à la charge, plus résolu que jamais.
Et nous y sommes arrivés.

Je ne romprai donc pas le combat que je mène contre une part de toi-même.
Pour que tu puisses peut-être un jour avoir le choix d'être celui que tu voudras être.
Mais pour cela, nous devrons encore nous battre pour ouvrir grand ton esprit.
Le plus possible.

Faites que je puisse trouver le courage nécessaire.
Par Luc Boland, à 18:56 :: Lettres à Lou :: #41 :: 5 commentaires
 
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