|
Lettres à Lou |
|
Le regard d'un papa sur son petit prince pas comme les autres, sur la vie, l'éducation, l'amour.
|
|
|
|
|
|
dimanche 18 janvier 2004 |
9. Promesses non tenues |
(en réponse à l'article 151 : Chronique du temps qui passe : Haute trahison.)
Mon petit Lou, Petit loup, sauvage et craintif. A raison. A ta question de savoir pourquoi les grandes personnes font des promesses qu'ils ne tiennent pas, je te répondrai très simplement qu'il n'y a aucune raison, si ce n'est l'abus de pouvoir. Une grande personne, lorsqu'elle fait une promesse, sait à quoi elle s'engage. A défaut, il ne faut rien promettre. Ni plus, ni moins.
Et face aux événements d'hier (cette prise de sang imprévue alors que je t'avais promis qu'il n'y en aurait pas), il en est de même. Car vois-tu, j'aurai du refuser, tenir ma parole, quitte à revenir un autre jour. Il n'y avait aucune urgence. Mais voilà... Je pense que tu as parfaitement saisi l'autorité morale qu'imposent naturellement les hommes et les femmes en blouses blanches. Je t'ai déjà dit combien il est difficile d'oublier les normes et leur cortège de schémas et de règles. Je ne suis pas un surhomme.
Mais pour en revenir à cette douloureuse expérience pour toi, je voudrais aussi te faire part de mon dépit face au manque évident de temps dont les "blouses blanches" disposent pour s'occuper de petits Lou comme toi. Tu le sais. Tu le sens. Et moi aussi. Ce stress de la salle d'attente voisine, bondée. Il n'y a aucune place à l'apprivoisement. Un comble. Tout comme il y a peu de place à la psychologie.
Ne leur en veux pas. Eux-mêmes sont sous la pression de plus en plus grande de l'efficacité, de la rentabilité. Eux-mêmes se retrouvent face à des autorités supérieures : la politique et l'économique. Des notions barbares pour toi. Et, vois-tu, aujourd'hui, cette barbarie ne fait que croître, année après année. J'en sais quelque chose pour avoir moi-même été hospitalisé récemment dans un lieu réputé par le passé pour sa qualité d'accueil. Point de tout cela aujourd'hui. Le monde des tabliers blancs courbe l'échine, comme le reste de notre planète. Mais sache que pour toi et pour mes princesses, j'entre en résistance. En guerre.
Tu es mon étendard et je serai ton porte-drapeau. Excuse-moi de l'avoir foulé en ne tenant pas ma parole.
Et je sais ta capacité à pardonner. Je le suis déjà.
Tu es un emblème. Mon emblème. Je t'aime Petit prince et je fais ici le serment que cela me servira de leçon. Jamais plus, je l'espère, je ne trahirai mes promesses.
|
Par Luc Boland :: dimanche 18 janvier 2004 à 16:16 :: Lettres à Lou
:: #24
:: rss
|
|
Vos commentaires |
c'est drolement mignon!!! on est le 10 aout et j'ai vu le reportage de ce petit lou!je dois avoué que ca ma touché et que je n'ai pas quité les yeux de l'écran!!!
je supose que ca ne dois pas etre facile tout les jours!!!!
Quand je croise des personnes aveugle ou handicapé dans les rues je me dis souvent "le pauvre" mais je sais qu'il faudrais que je face autre chose mais ca me fait toujours un peut bizarre de les croiser!!!
Alors je vous dis bravos car je suis sur que après on ne dois plus avoir le meme regard si les gens!!!!
Annabel |
Le jeudi 10 août 2006 à 21:29,
commentaire par
annabel
:: email :: #
|
|
Ajouter un commentaire |
|
|
|
|